« J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution. » Ainsi débute ce roman, de manière assez fracassante. Éva a maintenant 56 ans et elle occupe son temps à cultiver ses rosiers, partageant sa vie avec Sven, quelques amis, ses enfants et une vieille femme dont elle prend soin.
Et chaque soir, Éva s’isole et se sert un verre de vin. Elle sort aussi son journal intime, offert par sa petite fille, et y étale ses souvenirs, les joyeux comme les douloureux. Car Éva, si elle a maintenant une vie agréable, a été une petite fille mal aimée et même traumatisée par une mauvaise mère. À tel point qu’elle avait décidé de se venger…
Le récit alterne entre les souvenirs écrits d’Éva et son quotidien et le lecteur passe facilement du sourire aux larmes suivant les chapitres. Et il est impossible de s’arrêter dans la lecture de ce roman qui est totalement passionnant, très intrigant, mais aussi vraiment émouvant et parfois même très drôle. Les oreilles de Buster ? Je ne vous en dis pas plus, vous verrez bien quel rôle elles jouent dans cette histoire qui est tout à la fois romantique, très amusante, car bourrée d’humour, délicieusement cruelle, très psychologique sur les relations mère-fille, et ultra originale.
Si vous ne l’avez pas encore lu, précipitez-vous ! Et si rien ne va plus dans votre vie, cultivez des rosiers, ça calme !
Et offrez-vous (ou offrez-moi) Le peigne de Cléopâtre, le nouveau roman de Maria Ernestam paru tout récemment chez Gaia Editions ! (dont j’ai rencontré la semaine dernière Suzanne, la cofondatrice, chez ma libraire préférée Les lisières à Roubaix. Une rencontre aussi passionnante que sympathique !)