Malgré les statistiques du chômage, l’emploi diminue en France
Publié Par Thibault Doidy de Kerguelen, le 12 décembre 2013 dans Travail & emploiSi d’aucuns vous ont annoncé des chiffres de chômage « encourageants », l’INSEE annonce pour sa part 132.500 emplois détruits en un an. Cherchez l’erreur…
Par Thibault Doidy de Kerguelen.
L’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles en France a diminué de 0,1% au troisième trimestre, a confirmé l’Insee hier. L’emploi intérimaire, lui, semble reparti à la hausse.
-0,1% : l’Institut national de la statistique (Insee) a confirmé le recul de l’emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles en France au troisième trimestre. Le chiffre affiné est 15.600 postes détruits sur la période, contre 17.000 qui avaient été cités en première estimation.
En revanche, comme cela se produit régulièrement, l’Insee a revu à la hausse le nombre de postes détruits au deuxième trimestre. Il y en a eu 37.700 et non 34.600 comme annoncé dans la précédente publication.
Au total, sur les douze mois à fin septembre, ce sont donc 132.500 emplois qui ont été détruits dans le privé en France. Nous sommes donc loin d’une quelconque stabilisation. Rappelons, mais est-ce nécessaire, que les emplois du privé sont les seuls qui créent des richesses susceptibles de participer au financement des frais et des coûts de structure et de fonctionnement de l’appareil administratif.
Si on se penche sur les différents secteurs, le recul du troisième trimestre provient de l’industrie (-0,5%) et de la construction (-0,5%), l’emploi dans les services restant quant à lui quasi stable (+5.600 postes). Peut on parler de faillite de la politique socialiste ? Hélas, lorsque l’objectif annoncé est la relance de l’industrie, lorsque l’on bombarde un ministre en charge de cet objectif et qu’on l’affuble du titre de « ministre du redressement productif », il faut s’attendre à ce qu’on vous juge à l’aune des résultats. Force est bien de constater que les moyens mis en œuvre et les décisions prises donnent des résultats inverses de ceux annoncés. Il en est de même dans le secteur de la construction et du bâtiment, même si là, l’échec était évident et inévitable, tant les mesures prises étaient, dès le départ, empruntes de non sens et de stupidité. Quelle que soit l’agitation médiatique des ministres et des communicants, c’est à ses fruits que l’on reconnait un arbre.
L’emploi intérimaire, qui avait rechuté au deuxième trimestre après avoir mis fin au premier à une baisse ininterrompue depuis mi-2011, est reparti en hausse (+1,0%). Sur un an, il enregistre une progression de 0,6% de ses effectifs.
Hors intérim, l’emploi marchand a perdu 20.600 postes au troisième trimestre, après 34.400 au deuxième trimestre.
—
Sur le web.