Il y a des soirs comme ça, où tu ne cherches rien de particulier. Ces soirs là où tu tombes sur quelque chose qui te plaît dès les premières notes. Ce quelque chose c’est Boreal Sons. Et merci Wood & Wire pour cette découverte.
Boreal Sons c’est un groupe de quatre canadiens anglophones de Calgary. Et oui, encore. Qu’est-ce que vous voulez qu’on vous dise ? Les Canadiens quoi. Bref.
Boreal Sons c’est surtout une voix, celle d’Evan Acheson, chanteur et pianiste du groupe. Mais une belle voix ne vaut rien sans de belles mélodies et des accompagnements intrigants. Pour faire court, c’est un mélange de Fleet Foxes pour le côté lyrique et narratif des compos, et de Patrick Watson pour la douceur des harmonies et les rythmiques des percus. Un beau bébé. Les garçons affirment aussi tirer leurs influences d’Andrew Bird,de Midlake, Simon & Grafunkel et de Radiohead. On ne peut qu’acquiescer et approuver.Officiellement formé en 2009, les Boreal Sons se connaissaient d’avant puisqu’ils répétaient déjà dans le salon de Reagan Cole McLean le bassiste du groupe. Ils profitent également des connaissances d’ingénieur du son du batteur Zach Schultz pour rendre leur projet plus soigné et concret. Un premier EP "Whom Thunder Hath Made Greater" sort en 2010, des tournées nord-américaines, suivies le 1er octobre 2013 de leur premier album "Threadbare".
Threadbare est un premier album plutôt réussi bien qu’un peu inégal à mon goût. On entend bien que les garçons se cherchent encore un peu même s’il y a du vrai travail derrière tout ça. Mais peu importe. Il y a une conception très pure, très sobre, qui se heurte à un aspect plus anxieux, plus meurtri. "Refrain" est l’une de mes compositions préférées par exemple alors que j’ai peu accroché à "Ingrid" trop linéaire à mon goût.
En tout cas Boreal Sons c’est avant tout une jolie découverte musicale qu"on vous invite à découvrir, d’autant plus que les garçons ne sont pas (encore) signés.