On croit rêver ! Le tribunal de Toulouse accuse un magasin de cigarettes électroniques de concurrence déloyale face à un buraliste et le condamne à la fermeture ! Il « viole le monopole d’État sur la vente de tabac » selon eux. Autrement dit, on a le droit de mourir du cancer, mais pas de se soigner. Scandale en perspective !
Condamné pour concurrence déloyale, l’e-cig shop va faire appel
Les produits de substitution du tabac, comme les liquides à cigarette électronique, sont apparemment pour ce tribunal soumis à la législation sur le tabac. Comme bien sûr les patchs et les nicorettes qui… ah non, me signale-t-on dans l’oreillette, tous les autres produits à base de nicotine en sont épargnés. C’est donc en exclusivité que nous découvrons les lois flexibles et adaptables en fonction des bénéfices engendrés par chaque produit.
Un buraliste mécontent du succès des cigarettes électroniques
On peut le comprendre, ce brave buraliste du Plaisance-du-Touch. Depuis que l’enseigne Esmokeclean a ouvert, il a vu sa clientèle fondre comme neige au soleil. Il aurait pu faire comme 70 % des 27 000 débitants de tabac et vendre lui-même les produits de vapotage, mais il a préféré interdire ce qui pouvait faire concurrence à ses produits nocifs et garder sa clientèle qui elle aussi, fondra comme neige au soleil, mais de maladie.
La question de la place de la cigarette électronique dans la législation
Depuis quelques mois déjà, l’Europe entière s’interroge sur la place de nos produits dans la législation. Proposés pendant un temps comme produit pharmaceutique, puis comme exclusivité aux vendeurs de tabac, ils sont aujourd’hui condamnés par ce tribunal à être sous l’unique égide des buralistes, afin peut-être de compenser la perte occasionnée par leur nouveau marché sain, qui représente une baisse de 5 % de vente de tabac pour 2012.
Un jour, on jugera les buralistes pour crime contre l’humanité, car ils déciment chaque année des millions de gens de par le monde et attaquent tout ce qui pourrait les sauver. Mais ça n’est que mon avis, après tout, et moi, pour l’instant, je vends de la vapeur qui n’a jamais tué personne… À bon entendeur, à bientôt !