En janvier 2013, la dose journalière acceptable (DJA) d’aspartame restait…acceptable pour l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) en raison de l’absence de nouvelle preuve scientifique qui justifierait une révision des évaluations précédentes de la sécurité. L’EFSA a aujourd’hui finalisé son évaluation et reste sur ses positions.
En dépit des appels d’associations, l’EFSA a finalisé son évaluation complète des risques associés à l’aspartame et confirmé sa sécurité aux niveaux actuels d’exposition. Des niveaux qui n’ont pas été revus depuis 1984, date à laquelle le Comité scientifique de l’alimentation humaine (CSAH) qui avait précédé l’établissement de l’EFSA en 2002, avait établi cette DJA à 40 mg par kilo de poids corporel. A cette quantité, selon l’EFSA, l’aspartame peut être ingéré quotidiennement pendant toute la durée d’une vie sans risque appréciable pour la santé. Concrètement, cela correspond à l’aspartame contenu dans 12 cannettes de soda light pour une personne pesant 60 kg. Mais précise l’EFSA, en réalité, l’aspartame est utilisé à des niveaux plus faibles.
Au départ, cette évaluation avait été déclenchée par 2 études, une étude portant sur le potentiel carcinogène chez la souris (Soffritti et al., 2010 (1)) et une étude épidémiologique examinant l’association entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et le risque accru d’accouchement prématuré (Halldorsson et al., 2010 (2)).
Cependant, à la suite ce nouvel examen, « L’aspartame et ses produits de dégradation sont (confirmés comme) sûrs pour la consommation humaine aux niveaux actuels d’exposition », écrit l’EFSA dans son communiqué, après avoir achevé son examen des recherches scientifiques disponibles menées tant chez l’animal que chez l’homme. Les experts ont conclu que la dose journalière acceptable (DJA) actuelle de 40 mg/kg de poids corporel/jour constitue bien une protection adéquate pour la population générale.
- le risque potentiel de dommages aux gènes ou de risque de cancer est exclus,
- le risque de dommage pour le cerveau et le système nerveux également,
- le risque de troubles du comportement ou de fonctionnement cognitif chez l’enfant comme chez l’adulte aussi,
- En ce qui concerne la grossesse, l’expertise confirme l’absence de risque pour le développement du fœtus suite à une exposition à la phénylalanine dérivée de l’aspartame à la DJA actuelle (sauf chez les femmes souffrant de PCU*).
Une exception : *Toutefois, chez les patients souffrant de phénylcétonurie (PCU), la DJA n’est pas applicable car ceux-ci doivent observer un régime strict faible en phénylalanine (un acide aminé présent dans des protéines).
La sécurité des produits de dégradation de l’aspartame est également confirmée : L’EFSA a regardé les risques associés à ces trois produits de dégradation, soit acide aspartique, phénylalanine ou méthanol, et a conclu qu’ils ne posaient pas de problème de sécurité aux niveaux actuels d’exposition.
Une consultation publique avait été ouverte sur le projet d’avis scientifique, qui aura donné lieu à plus de 200 commentaires. L’EFSA publie également aujourd’hui ces commentaires, ses réponses à ces commentaires.
Source: EFSA Opinion on the re-evaluation of aspartame (E951) as a food additive (Visuel© Francois Doisnel – Fotolia.com)
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