Jean-Christophe Couty, directeur de la centrale nucléaire de Brennilis, à l’arrêt depuis 1985 dans le Finistère, a assuré mardi 3 décembre à la presse que le site pourrait être complètement démantelé d’ici 2025. « Nous sommes confiants pour être en 2025 sur un site sur lequel on aura réalisé l’ensemble du procédé de démantèlement », a déclaré M. Couty.
L’étape de démantèlement partiel de la centrale, actuellement en cours, devrait s’achever fin 2016. « On est complètement dans les temps et sur des chantiers qui se passent bien et en toute sécurité », a également précisé le directeur de la centrale.
Les premiers combustibles irradiés du site ont été évacués entre 1985 et 1992, lors d’une première étape d’arrêt définitif. Après 4 ans d’interruption, le démantèlement partiel a repris en juillet 2011 au moment où 120 personnes se sont attelées à vider l’intérieur du bâtiment abritant le réacteur.
Selon l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), les travaux de démantèlement de cette doyenne des centrales hexagonales devrait durer encore 5 ans. Mis en service en 1967 puis stoppée en 1985, la centrale de Brennilis est un prototype unique issu de la filière nucléaire à eau lourde. Une technologie ensuite abandonnée par la France au profit des centrales à eau pressurisée.
Outre la centrale de Brennilis, 8 autres sites atomiques sont en cours de démantèlement en France. EDF a débloqué une enveloppe de 2 milliards d’euros pour mener à bien ces opérations.