Hollande doit être content : il y a moins de riches et plus de pauvres
Publié Par Phoebe Ann Mo$e$, le 11 décembre 2013 dans SocialEn disant aux jeunes « je n’aime pas les riches », c’est le droit à sortir de leur condition qu’on leur refuse.
Par Phoebe Ann Mo$e$.
« Je n’aime pas les riches ». On va passer sur l’incommensurable bêtise de cette phrase, qui si elle s’appliquait à d’autres objets serait enfantine : « je n’aime pas la soupe, je n’aime pas les épinards », ou grossière : « je n’aime pas les femmes », ou carrément malsaine : « je n’aime pas les homos, je n’aime pas les juifs, je n’aime pas les pauvres ». Monsieur Hollande, est-ce que vous vous entendez parler ?
Comment peut-on espérer redonner confiance et espoir de réussite à la jeunesse, quand on fait valoir le point de vue suivant : je n’aime pas les riches. Pourquoi alors, dans ces conditions, un jeune aurait-il envie de réussir, de devenir riche ? Si même notre président érige en valeur suprême le dénigrement de la richesse, que reste-t-il à un jeune aujourd’hui pour devenir autonome, gagner sa vie, et pourquoi pas réussir ? Les chiffres de la pauvreté augmentent, cela doit faire plaisir au président : car mathématiquement s’il y a moins de riches, il y a plus de pauvres.
Acquérir une maison dans le sud de la France, dans une jolie ville, non loin de la mer (à Mougins par exemple), cela peut-il se faire en n’étant « pas riche » ? Que doit avoir le droit d’espérer un jeune aujourd’hui : acquérir un deux pièces dans une banlieue ? Est-ce si condamnable d’avoir envie d’autre chose ? La jeunesse rêve devant la télé de lofts au design dernier cri, d’anges de la téléréalité dans des yachts, les émissions que les jeunes regardent se font dans des décors somptueux aux éclairages sublimes, les gamins des cours de récré rivalisent de marques de chaussures ou de vêtements, peut-on légitimement continuer à dire qu’être riche, ce n’est pas bien ? Miss France porte un diadème qui brille de mille feux et Nabilla fait son tournage en Californie, pas dans le 9-3… Ça doit donc bien faire rêver quelqu’un… Imaginez des parents qui demandent à leur enfant ce qu’il veut faire plus tard : je veux être pauvre. Réjouissant !
Ascension sociale. C’est ce droit à sortir de sa condition que l’on refuse aux jeunes d’aujourd’hui en leur disant « je n’aime pas les riches ».Évidemment, quand on est socialiste et qu’on possède de l’argent, ce qui n’est pas bien, il est préférable de montrer que ce n’est pas de l’argent gagné à la sueur de son front, car cela montrerait qu’on n’est intéressé que par l’argent. On trouvera donc parmi les socialistes de nombreux riches héritiers, qui, les pauvres, n’ont pas fait exprès d’être riches. Ceux-là vous donneront des leçons de morale, eux qui culpabilisent d’avoir cet argent sans l’avoir mérité par leur travail.
Monsieur Hollande, allez dire aux jeunes que vous n’aimez pas les riches, moi c’est les hypocrites que je n’aime pas.
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