Comme j'en avais ras-le-bol d'inscrire Walser, L'institut Benjamenta dans "Que lirez-vous la semaine prochaine" dans mes rendez-vous du lundi, j'ai passé le cap.
Je ne sais pas quoi en penser. L'institut Benjamenta apprend aux élèves à obéir. Il les conditionne à se soumettre et non à apprendre. Les élèves cherchent à acquérir une culture mais on leur enseigne les rudiments de l'obéissance, de la docilité. Au début, je me suis dit "Chouette, un livre dans la même veine que Le Cercle des poètes disparus".
"Mon capitaine, mon capitaine"... Si vous voulez une histoire comme celle-ci... aussi poignante et aussi mirifique... QUITTEZ LE NAVIRE.
Walser et Kleinbaum n'ont rien en commun et l'institut benjamenta est une version arnaquée du cercle des poètes disparus.
Le personnage principal, Jacob, est complètement abject par sa prétention, son mépris, son élitisme, son égocentrisme.
Tout est ambigu: de la relation qu'il entretient avec ses amis qu'il aime et méprise en même temps jusqu'à sa relation avec le corps enseignant (sans vilain jeu de mots). Son amour pour les autres est proportionnel à la désobligeance et à la malveillance qu'il leur accorde. Complexe, le garçon!!
On voit poindre les prémices d'une idylle platonique entre notre héros et Mademoiselle Benjamenta, la sœur du Directeur. Puis, les sentiments -peut-être amoureux mais peut-être pas-, qui sourdent entre notre protagoniste élève et son Directeur. Tous est à double sens. Tout est équivoque.
La trame? Décousue! L'objectif? réduit à néant! L'écriture? Soporifique!
Cela ne peut que me déplaire.
Ce livre m'a fortement déplu mais c'est tout à fait subjectif. Je le relirai quand que serai sortie du labyrinthe infernal de l'enseignement.