La Juventus comptera encore sur Paul Pogba mardi soir contre Galatasaray. (Photo DR)
Au coude-à-coude avant la dernière journée de la phase de poules, Galatasaray et la Juventus se retrouvent mardi en Turquie. Si un résultat nul suffit aux Italiens, les Turcs doivent l’emporter.
Une finale avant l’heure. Même si l’opposition entre Galatasaray et la Juventus Turin ne ressemble pas à l’affiche attendue en mai prochain au Stade de la Luz de Lisbonne, elle représente le match décisif pour l’attribution du second ticket qualificatif pour les huitièmes de finale dans le groupe B. Deuxième derrière un Real Madrid intouchable (quatre victoires, un nul), la Juventus (6 points) avance vers ce rendez-vous avec une petite marge. Car si Galatasaray (4 points) se trouve dans une situation qui l’oblige à l’emporter à domicile, les Bianconeri, eux, peuvent se contenter d’un match nul pour assurer leur présence dans les seize meilleures équipes continentales en février prochain.
Pour en arriver à cette situation critique, les deux clubs ont alterné les bonnes performances et les résultats décevants dans cette phase de poules. La Juve s’est même retrouvée dans l’embarras au soir de son match nul concédé sur sa pelouse contre le Real Madrid (2-2, 4ejournée), avec une dernière place occupée après deux autres résultats de parité concédés face à Copenhague (1-1, 1ère journée) et Galatasaray (2-2, 2e journée), et une défaite subie à Santiago-Bernabeu contre le Real Madrid (2-1, 3ejournée). Dos au mur, les hommes d’Antonio Conte ont forcé la décision lors de la réception des Danois au Juventus Stadium. Un triplé d’Arturo Vidal et un succès (3-1) difficile à se dessiner mais terriblement salvateur pour les doubles champions d’Italie en titre.
Conte : "Il ne faudra faire aucun calcul car nous ne sommes pas faits pour ça"
Mais les coéquipiers de Paul Pogba ne peuvent pas se reposer sur cette seule victoire pour envisager les huitièmes de finale. Car si elle leur permet de rester en course, ils ne doivent pas oublier qu’elle est intervenue au bout d’une série de six rencontres consécutives sans succès (trois défaites et trois nuls) sur la scène continentale. Et Conte de dresser son propre constat : «Nous nous sommes un peu compliqués la vie mais nous avons su nous reprendre. Nous nous sommes mis dans cette situation tous seuls. Je retiens que nous pouvons décider de notre sort à Galatasaray. Il ne faudra faire aucun calcul car nous ne sommes pas faits pour ça…»
Pour ce rendez-vous capital, il pourra disposer dans son effectif de son milieu de terrain Claudio Marchisio, remis de sa blessure à la cheville et qui a participé à la septième victoire consécutive de la Vieille Dame en Serie A devant Bologne (0-2), mais pas de son attaquant Mirko Vucinic, touché au genou gauche durant cette même rencontre.
Du côté turc, Galatasaray a préparé ces retrouvailles avec les Transalpins par un succès (2-0) en championnat contre Elazığspor, bon dernier de Super Ligue. Et même si les Lions font figure d’outsiders pour la qualification, nul doute que Roberto Mancini, l’entraîneur italien de Galatasaray, prépare une réception agitée à ses compatriotes. «C’est une rencontre entre les meilleures équipes de Turquie et d’Italie. Peut-être que la Juventus nous est supérieure mais nous allons tout faire pour l’emporter», juge l'ancien technicien de Manchester City. Nommé à la tête de l’équipe le 30 septembre dernier, il joue peut-être là une finale plus personnelle.