Homeland // Saison 3. Episode 11. Big Man in Tehran.
Homeland arrive donc à l’avant dernier épisode de la saison 3. Je dois avouer que j’aime beaucoup ce que la série parvient à faire avec ses personnages et cela fonctionne à la
perfection. Même si le tout pourrait être encore plus jouissif à mon humble avis. Disons qu’il y a pas mal de choses qui, dans « Big Man in Tehran » m’ont plu mais
j’aurais aimé qu’ils aillent encore plus. Au fond, je sais pertinemment que cet épisode ne sert que de transition à la suite de la série mais je pense qu’avec la fin de l’épisode on aurait très
bien pu nous délivrer quelque chose d’encore plus surprenant (bien que la surprise soit malgré tout présente). Ce que j’ai du mal à savoir cependant c’est comment Homeland va
réussir à dépatouiller tout ça. Il y a Brody qui est dans la mouise, Carrie aussi, et Saul en partie. Tout le monde est plus ou moins dans la même mouise mais c’est justement ce qu’il y a
d’excitant dans cette aventure. L’épisode nous délivre alors un rythme effréné, ne laissant aucune place pour le téléspectateur pour qu’il puisse respirer. En tout cas, je suis ravis de voir que
le tout fonctionne aussi bien. Cela m’a rappelé un peu Beyrouth dans la saison 2.
On a une Carrie voilée, à l’étranger, et en plus elle parle même français. Sauf que cette semaine c’était à Tehran. Cela change de culture. En tout cas, j’ai eu pile poil ce dont je rêvais. Cet
épisode me rappelle donc énormément la saison 2 mais aussi la première saison. Pourquoi la première saison ? Tout simplement pour la relation entre Carrie et Brody, toujours aussi millimétrée et
passionnante. En tout cas, j’adore les deux personnages ensemble. Ils sont tellement bien. Carrie est toujours là pour protéger Brody (notamment en le prévenant d’une opération pour le liquider
jusqu’à ce que Carrie découvre que ces hommes étaient engagés par la CIA). Mais l’épisode cherche également à mettre en exergue le fait que Brody n’a plus du tout l’image du héros américain,
c’est devenu le héros américain qui a fait exploser Langley. La série met cela bien en évidence, aussi bien lorsque Brody se retrouve dans les rues de Tehran, acclamé par la foule en demandant
l’asile. Ou encore quand lors de ses diverses entretiens, ils vont se rendre compte que ce n’est pas quelqu’un d’ordinaire et qu’il pourrait représenter beaucoup pour l’Iran.
La semaine dernière, un commentaire sur le blog parlait du fait que Brody était la pièce maîtresse de la série et que sans lui, Homeland ne serait plus rien. Je ne suis pas d’accord. Je pense que Homeland peut très bien survivre sans Brody dans le sens où elle peut très bien développer une nouvelle histoire avec de nouveaux personnages. Le fait que les scénaristes éliminent de plus en plus la famille Brody de la série (Dana a eu sa conclusion par exemple) permet de voir que finalement Brody est le dernier pion qui reste d’une famille dont le téléspectateur n’a plus besoin. Je sais bien que sa relation avec Carrie est unique et qu’elle fait sensation dans la série mais je pense que pour aller de l’avant et s’affranchir de tout ce qu’elle développe depuis le début, il faut qu’elle tente un coup et donc ce serait d’éliminer réellement Brody.
Note : 9/10. En bref, un épisode qui laisse le téléspectateur intrigué et excité mais qui aurait pu encore chercher plus loin.