Sellal, intransigeant sur la règle du 51/49 pour l’investissement étranger et les subventions

Publié le 10 décembre 2013 par Ouadayazid1

Pour Sellal, pas question de toucher à la règle 51/49 et aux subventions (DR)

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé samedi à Paris que l’Algérie allait maintenir la règle 51/49 pour tout investissement étranger, même si cette option a valu au pays des critiques de toute part.

"Nous maintiendrons le principe 51/49. Nous ne pouvons pas faire autrement pour le moment et nous ne pouvons pas vendre le pays", a expliqué le Premier ministre devant une salle de l’académie diplomatique internationale, qui a réuni des membres de la communauté algérienne établie en France, en marge de sa visite à Paris pour le sommet France-Afrique. Instaurée par la loi de finances complémentaire de 2009, la règle 51-49% fixe la part de participation d’un investisseur étranger dans une société de droit algérien à 49%. M. Sellal a relevé, par ailleurs, que l’industrie, qui avait été "délaissée" pendant des années, était en train d’être relancée et que 52% de l’épargne nationale était destiné à l’industrialisation. Il a, à cette occasion, annoncé qu’il allait discuter avec les responsables libyens, lors de sa prochaine visite en Libye, le 29 décembre, le rachat de la banque BIA que l’Algérie avait créée avec ce pays voisin. Le Premier ministre se trouve en France où il a représenté le président Bouteflika au sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui a débuté hier vendredi et s’est clôturé samedi.


Pas de recul dans la politique des subventions publiques


Abdelmalek Sellal a ajouté, que l’Algérie ne reculera pas sur sa politique sociale, et que la seule alternative du pays est le développement socio-économique. "Nous ne reculerons jamais, nous resterons foncièrement social, nous devons par contre améliorer la qualité du service social", a martelé le Premier ministre devant des membres de la communauté algérienne établie en. Il a ajouté que l’Algérie "ne peut pas ne pas aller dans cette direction» et que c’était « une obligation", même si « certains mettent en garde contre les dépenses » consacrées à cette politique. « Tous nos repères macroéconomiques sont positifs et sont au vert, ce n’est pas nous qui le disons mais des organismes monétaires internationaux" a-t-il dit, rappelant que le pays n’avait « presque plus aucune dette » à l’exception de celle du secteur privé.


La baisse de la production pétrolière est liée à celle de la demande mondiale


Il a souligné également que certains reprochaient à l’Algérie de "compter sur le pétrole et les hydrocarbures". Pour répondre à ceux-là, M. Sellal a reconnu d’abord que la production du pétrole avait « baissé » parce que la demande internationale était moindre, soulignant néanmoins, la « stabilité » de cette production et les «nouvelles découvertes» de gisements de pétrole. Il a ensuite rassuré que le pays disposait de la 3ème réserve au monde du gaz de schiste. Le Premier ministre a par contre, relevé que "la richesse en hydrocarbures ne doit pas nous induire en erreur" et que nous devions "améliorer notre production hors hydrocarbures" et "rendre au travail sa valeur".

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