Photographie de gauche : Gravure du début du XVIIIe siècle intitulée « L’Hiver » (écrit « L’Hyver »), d'après François Verdier (1652-1730) par le sculpteur Jean Baptiste Haussard (1679-1749) dans un cadre du XIXe siècle (42 x 50 cm), avec Privilège du Roi, et le texte suivant : « La Terre stérile ; et dépouillée de ses richesses, est représentée par Cybelle couronnée de Tours, et Soutenue d’un Mois. Cette Déesse parait dans l’abattement de se voir privée des influences favorables du Soleil représenté dans l’éloignement par Apollon assis sur son Char, pendant que le froid Aquilon lui souffle impétueusement la Neige et les frimas, et que les Signes Célestes du Verseau et des Poissons semblent vouloir l’accabler de pluies et d’humidités. Les Semaines paresseuses qui l’accompagnent nous marquent la Nonchalance de la Saison, dont les Amusements sont figurés par plusieurs Génies qui jouent, et par différents instruments de jeux. L’Hiver sous la forme d’un Vieillard fait connaître que l’Elément du feu est le remède aux rigueurs de cette Saison. »
Photographies suivantes : Frontispices de la partie dédiée à « L'hiver » de diverses éditions françaises du XVIIIe siècle de la traduction du poème Les Saisons de James Thomson (1700-1748). Dans les trois exemples nous avons une représentation de veillée paysanne où les habitants d'un hameau se réunissent à la nuit tombée pour passer le temps ensemble autour du feu, à écouter de la musique, danser, se raconter des histoires (contes pour enfants etc.) faire de menus travaux demandant un peu d'aide etc.
Au mois de décembre les branches de feuillus forment des arcs d’argent sur le ciel bleu, au-dessus de la terre rougeoyante et dorée par les feuilles, avec de-ci, de-là, des petites nappes de verdure, quand la neige ne recouvre pas tout pour offrir un nouveau paysage. En hiver les couleurs semblent plus douces, en particulier dans le ciel ou des pastels tendres forment des dégradés de couleurs, de bleu, orange/jaune et violet. À l'abri, au chaud, c'est le moment de se rappeler les contes et les fables où les éléments sont divinisés : vents, fleuves, terre, océan … avec les nymphes (déesses de la nature), dryades (protectrices de la forêt), camènes (esprits de la nature), naïades (âmes de l'eau), oréades (nymphes des montagnes et des grottes), sylphides et sylphes (génies de l'air), sylvains (divinités des bois) etc.
Offrir des fleurs
Anémone Persévérance
Anthemis Amour terminé
Azalée Joie d’aimer
Bleuet Amour timide
Cyclamen Beauté jalousée
Glaieul Rendez-vous
Gueule de loup Désirs
Iris Coeur tendre
Lilas blanc Aimons nous
Lilas mauve Mon coeur est à vous
Lis Pureté
Marguerite Je ne vois que vous
Mimosa Sécurité
Muguet Coquetterie
Myosotis Souvenir fidèle
Oeillet Ardeur
Orchidée Ferveur
Pensée Pensée affectueuse
Pivoine Sincérité
Pois de senteur Incrédulité
Renoncule Reproches
Rose Amour
Tulipe Déclaration d’Amour
Violette Amour caché
Alors si on vous présente un bouquet de gueule de loup, oeillet et lilas blanc ; ou de bleuet, marguerite et rose ; ou de tulipe, azalée et glaieul ... vous savez à quoi vous en tenir ! Le nombre a aussi sa signification.
Photographie ci-dessous : Aperçu du frontispice de L’Homme des champs, ou Les Géorgiques françaises (édition de 1809) de Jacques Delille (1738-1813). Un homme médite face à la lune pendant que deux autres se promènent sous des arbres près du lac où se reflète l'astre nocturne. Le livre est entrouvert laissant voir une des tranches dorées.
© Article et photographies LM