par Daniel BORDUR, journaliste, directeur de Factuel.info et accompagnateur en montagne
Les rencontres nationales des associations de bergers viennent de se tenir. Les bergers ont rappelé que le grand prédateur ne doit pas faire oublier les conditions sociales des gardiens de troupeaux et les pratiques d’élevage intensives.
Quelle place pour le loup, dans l’environnement et dans le pastoralisme? Quelles solutions aux problèmes qu’il pose? Réunis à la ferme d’alpage de la Petite Echelle, à Rochejean, sur le massif du Mont d’Or (Doubs), une trentaine de bergers pyrénéens, alpins et jurassiens ont débattu dimanche 3 novembre de ces questions à l’occasion des rencontres nationales des associations de bergers.
Un premier constat s’impose. Si tous rejettent l’idée de l’éradication de canis lupus, les bergers sont hyper sensibles sur le sujet et demandent des réponses « efficaces » à leurs soucis : « 5 500 brebis sont mortes sur 250 communes de l’arc alpin où l’on recense 1 300 patous (chiens de protection) », dit Antoine Le Gal, berger dans le haut Verdon et représentant au GNL, le groupe national loup. En première ligne en cas d’attaque de leur troupeau, les bergers sont très souvent désarmés, isolés, voire critiqués par les éleveurs à qui ils reprochent d’être souvent dans « le déni de réalité » ou de tenir des propos « idéologiques » en voulant supprimer tous les loups. (...)
Daniel Bordur
Journaliste, directeur de Factuel.info, accompagnateur en montagne.
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« les syndicats d’éleveurs sont pour l’éradication du loup, pas nous. Mais certains profitent du loup pour éviter de parler des contrats de travail ».