Réchauffement climatique : la « preuve » s’évapore
Publié Par Contrepoints, le 10 décembre 2013 dans EnvironnementLe réchauffement climatique ferait une « pause ». Les « preuves » brandies par les « réchauffistes » semblent également en « pause ».
Par Michael Fumento [*], depuis les États-Unis.
La saison 2013 des ouragans se termine comme l’une des cinq années les plus calmes depuis 1960. Mais n’attendez pas que ceux qui ont clamé que les ouragans de l’année dernière étaient « la preuve » du besoin d’agir contre le réchauffement climatique fassent des excuses ; les « réchauffistes » ne fonctionnent pas de cette façon.
Les déclarations des réchauffistes sur une augmentation de l’activité des ouragans datent de 2005 et de l’ouragan Katrina. La couverture du livre de 2009 d’Al Gore, « Notre Choix : Un Plan pour Résoudre la Crise Climatique », représente même une image satellite du globe avec quatre ouragans majeurs en surimpression [dont certains tournent à l’envers, NDLR].
Pourtant la preuve du contraire était présente, depuis toujours. En 2005, avec d’autres, nous avons passé en revue toutes les données des ouragans, qui existent depuis plus d’un siècle, et n’avons trouvé aucune sorte d’augmentation. Oui, dans le passé nous avons parfois eu de mauvaises tempêtes, mais pas plus souvent que maintenant. Les avocats du réchauffement ont simplement ignoré cette évidence et ont ainsi pu répéter leurs fausses déclarations après l’Ouragan Sandy de l’année dernière.
Et les médias sont entrés dans le jeu. Un exemple, ce ne furent pas les premières pages des journaux qui ont poussé les partisans du réchauffement climatique à admettre récemment qu’il n’y a eu aucun réchauffement depuis plus d’une décennie, ni peut-être non plus au cours des décennies précédentes. De même, nous n’avons pas vu de réchauffistes admettre que leurs explications sont surtout une confession que le réchauffement d’avant pourrait n’avoir aucun rapport avec les actions humaines.
Le revirement provient d’une nouvelle étude d’importants réchauffistes dans Climate Dynamics, une revue à comité de lecture. Ils ont non seulement admis que les moyennes des températures de surface de la terre ont cessé de monter il y a 15 ans, mais aussi que cette « pause » pourrait s’étendre jusque dans les années 2030. Remarquez que le terme « pause » induit fortement en erreur : c’est juste « un arrêt » à moins que et jusqu’à ce que ça redémarre de nouveau. On ne dit pas d’un corps criblé de balles qu’il fait une « pause » de respiration.
D’une façon remarquable, cette interruption du réchauffement fut pratiquement un secret d’État. Il y a seulement cinq ans, le responsable du GIEC, le groupe le plus occupé à « prouver » que ce réchauffement climatique est dû à l’Homme avec des conséquences potentielles terrifiantes, a dit au Congrès (américain) que la Terre avait « la fièvre » et que c’était « de nature à beaucoup s’aggraver ». Pourtant lui et le GIEC savaient que le réchauffement s’était arrêté depuis déjà une décennie.
Ceux qui l’ont fait remarquer, y compris moi-même, ont été étiquetés comme « négationnistes ». Pourtant dans son dernier rapport, le GIEC lui-même a finalement admis cette « pause ».
L’aspect simplement le plus embêtant de « la pause » est qu’elle soit survenue quand « les gaz à effet de serre » étaient répandus à des niveaux records dans l’atmosphère. Ce qui montre, pour le moins, que quelque chose de naturel est en jeu. Les réchauffistes suggèrent que des facteurs naturels auraient « supprimé » temporairement le réchauffement, mais c’est juste une hypothèse : le fait est qu’ils n’ont rien qui prouve cette compréhension du climat qu’ils revendiquent (et leurs nombreux modèles qui tous ont montré un avenir qui se réchauffe ne valent rien, puisqu’ils ont tous essentiellement utilisé les mêmes informations erronées).
Si Mère Nature est la cause de « la pause », cette même Dame ne peut-elle pas être responsable du réchauffement observé plus tôt ? Évidemment ! Le fait est que la terre s’est réchauffée et s’est refroidie bien avant que les prétendus gaz à effet de serre n’aient pu être une cause possible. Une période chaude s’est produite du temps des Vikings et beaucoup de scientifiques croient que le réchauffement récent est simplement un rétablissement de ce qui a été appelé « le Petit Âge Glaciaire », commencé autour de l’an 1300.
Pourtant rien de tout ceci ne perturbe la ruée pour tuer le débat. Le Los Angeles Times a même annoncé qu’il n’imprimera plus de « courriers des lecteurs » mettant en doute le réchauffement climatique par l’homme. Si le L.A. Times avait été imprimé avant Christophe Colomb, peut-être qu’il aurait interdit les lettres mentionnant que la terre était ronde.
En attendant, l’administration Obama continue à tenter de réduire les émissions du supposé réchauffement climatique. Le mois dernier, le président a même signé un décret établissant un Conseil d’État de préparation et d’adaptation climatique qui pourrait radicalement étendre le pouvoir des fonctionnaires pour limiter l’usage par les Américains de leur propriété, de l’eau et de l’énergie afin de réduire les soi-disant « émissions de gaz à effet de serre ».
De telles réductions ont été essayées dans d’autres pays et ont prouvé être incroyablement chères, en réduisant à peine les émissions. Mais qu’importe si les économies sont obstinément faibles, dit le Président Obama, en avant toutes !
Ceci même si les données récentes montrent que le salaire médian aux États-Unis a atteint l’année dernière son niveau le plus bas depuis 1998 et que le chômage à long terme est presque à son taux le plus haut.
Le peuple a un droit de religion et de croyance en un culte dans la limite du raisonnable. Mais maintes et maintes fois les réchauffistes ont montré qu’ils avaient tout faux, en réagissant chaque fois avec guère plus que des images d’ours blancs désespérés sur la banquise et en essayant de museler l’opposition. (Au plus mauvais moment : l’étendue de glace arctique s’est accrue de presque un tiers l’an passé, tandis que, en Antarctique, la glace était plus épaisse et plus étendue qu’au cours des 35 années écoulées.)
En science comme pour la guerre, les conflits les plus sanglants semblent toujours être religieux. Il est temps de dire au public américain que, dans ce conflit, il n’a plus à jouer le rôle de la victime.
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Article original publié en anglais par le New York Post le 05.12.2013. Traduction : LB pour Contrepoints.