Ce ne sont pas les spéculations des membres du gouvernement sur des variations à la marge de tel ou tel indice ou sur le retour hypothétique d’une croissance - très faible d’ailleurs - qui sont de nature à rassurer. Cette croissance ne peut être que le fait des entreprises et il serait temps que nos gouvernants le comprennent enfin. Les entreprises agricoles, artisanales, commerciales et industrielles créent de la richesse et de l'emploi : ce sont elles qui font vivre les territoires, en Alsace comme ailleurs.
Mais aujourd’hui nos entrepreneurs ont le sentiment qu’on les affuble de semelles de plomb et que l’on fait tout pour les empêcher de jouer leur rôle d’acteur économique. On augmente significativement la complexité administrative et les contraintes normatives dont nous sommes devenus les champions du monde : c'est le fameux impôt papier. On créée un climat d’instabilité avec un véritable festival de mesures nouvelles et non prévisibles, parfois annulées aussi vite qu’elles ont été annoncées. On assomme les entreprises et les consommateurs sous le poids des prélèvements fiscaux.
Chaque mois, chaque semaine, apporte son lot de nouvelles consternantes : suppression de la prime à l’apprentissage alors qu’il s’agit du dispositif le plus efficace pour mener nos jeunes à l’emploi, écotaxe discriminante entre les régions remise en cause de la rupture conventionnelle du droit du travail qui fait peser de nouvelles menaces sur les entreprises, menaces sur le système d’affectation de fonds à nos centres de formation régionaux…Nous vivons dans un véritable climat d'instabilité fiscale et sociale qui empêche toute visibilité pour les entreprises. A quelques pas de nous, nous avons deux économies qui s’en sortent pourtant bien mieux dans la crise actuelle : celle de la Suisse et de l'Allemagne. Notre situation n’est donc pas une fatalité et nous ne pouvons nous résigner à la catastrophe économique et sociale annoncée. La gestion purement comptable de la crise des finances publiques ne peut se faire au dépend de l'économie réelle. Il est urgent de redonner aux entreprises les capacités à jouer leur rôle essentiel : elles doivent pouvoir redevenir le moteur d'une véritable croissance.
Aussi les Chambres consulaires et l'ensemble des organisations syndicales patronales d'Alsace demandent que :
- Le chantier de mise à plat fiscale engagé par le gouvernement prenne en compte cette vérité simple que les entreprises pourront créer de l'emploi et de la richesse si leur niveau de charges fiscales et sociales redescend à un niveau compatible avec des capacités de développement et d'investissements. C'est la clé de l'enclenchement d'un cycle économique vertueux,
- Le choc de simplification, trop souvent annoncé, se traduise enfin dans les faits et permette aux entreprises de se consacrer à leur fonction première qui est de produire des biens et des services et non des formulaires.
EN SAVOIR PLUS :
CCI de Région Alsace
www.alsace.cci.fr