Après avoir étudié sous un angle combiné les audiences TV et les interactions sur les réseaux sociaux, Havas Media Brussels, en partenariat avec la start-up Tevizz, propose un outil de mesure de la Social TV permettant de concrétiser l’impact du second écran sur le premier.
Durant la période du 1er septembre au 17 novembre 2013, Havas Media Brussels, en partenariat avec la start-up Tevizz, a étudié plus de 107 000 commentaires, liés à 423 émissions diffusées sur 11 chaines belges différentes. Ces messages publiés sur les réseaux sociaux, pages officielles des émissions et comptes des animateurs TV ont ensuite été qualifiés de positifs, négatifs ou neutres grâce à l’aide d’un outil d’intelligence sémantique. En se basant sur les résultats obtenus, l’agence a ainsi pu proposer un outil de mesure de la Social TV.
L’indicateur créé, appelé « Social Rating Point » (SRP), permet de mesurer l’engagement d’un téléspectateur envers un programme télévisé. Il se calcule d’une manière simple: il s’agit de diviser le nombre de messages générés par un programme par son audience puis de multiplier le résultat obtenu par 100. Ce qui est intéressant de noter ici est que l’agence ne considère comme messages seuls les « bruits » provenant des tweets et retweets sur Twitter et des posts et commentaires sur les pages fan Facebook. Ne sont donc pas pris en compte les messages laissés sur une autre plateforme que les réseaux sociaux.
En suivant ce mode de calcul, Havas Media Brussels a dégagé des tendances globales du paysage audiovisuel belge.Ainsi, on découvre que le sport, suivi des divertissements puis des magazines et actualités constituent les programmes les plus commentés sur le second écran. Concernant les différences d’engagement entre les hommes et les femmes, il ressort de cette étude que les hommes regardent moins la télévision que les femmes (46% contre 54%) mais sont plus impliqués que ces dernières, notamment dans les programmes sportifs, politiques ou d’information. De leur côté les femmes commentent plus les émissions de divertissement. Quant aux réactions négatives des internautes, elles ne sont pour la majorité pas liées directement au programme mais aux sujets traités. C’est pourquoi les émissions politiques ou d’informations suscitent plus de commentaires négatifs que les celles appelant moins au débat.
Hugues Rey, CEO de Havas Media, conclut cette étude par une mise au point: « Il faut toutefois reconnaître que dans l’ensemble les scores sont faibles. La moyenne nationale est inférieure à 0,2% avec des pointes de 2,3% pour des matchs de foot, côté francophone. Aux Etats-Unis, certaines émissions font dix fois mieux avec des scores de plus de 20%. Cette étude doit constituer la base zéro pour des développements futurs. »