ALGER - L’activité industrielle dans la branche des industries agroalimentaires (IAA) a poursuivi durant le 2e trimestre 2013 sa tendance baissière entamée au début de l’année, après avoir connu une progression en 2011, selon les chefs d’entreprises, qui prévoient la poursuite de cette tendance les mois prochains.
L’activité dans les IAA a poursuivi sa baisse durant le 2e trimestre 2013, puisque les capacités de production de la branche ont été utilisées à moins de 75% par la majorité des chefs d’entreprises concernés par une enquête d’opinion réalisée par l’Office national des statistiques (ONS).
Ce recul de l’activité est "la conséquence d’une insatisfaction de la demande en matières premières dont l’offre a été inférieure aux besoins exprimés", selon 70% des chefs d’entreprises enquêtés, relèvent l’ONS.
Les responsables des entreprises relevant des IAA ont déclaré que la rupture de stocks a causé des arrêts de travail de moins de 10 jour pour l’ensemble des concernés, soulignant que près de 90% du potentiel de production a enregistré des arrêts de travail à cause des pannes d’électricité.
Plus de 20% des responsables d’entreprises touchées par l’enquête ont relevé encore une insuffisance dans l’approvisionnement en eau et environ 5% d’entre eux ont signalé des problèmes de transport durant cette période de référence.
La stabilité des prix de vente a encouragé la hausse de la demande en produits fabriqués durant le 2e trimestre 2013, selon les chefs d’entreprises. Plus de 80% des chefs d’entreprises déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues dont près de 80% d’entre eux leur subsiste des stocks de produits fabriqués.
La trésorerie des entreprises de cette filiale est jugée "normale" par la majorité des enquêtés et "mauvaise" selon seulement 3% des chefs d’entreprises concernés par l’enquête. Toutefois, "les charges trop élevées et la rigidité des prix continuent d’influer sur son évolution", selon l’enquête.
Les résultats de l’enquête relèvent par ailleurs que plus de 20% des chefs d’entreprises ont recouru à des crédits bancaires, et plus de 93% des concernés n’ont pas eu des difficultés à les contracter.
Durant le second trimestre 2013, l’effectif a baissé, selon l’enquête qui signale que près de 90% des patrons questionnés ont déclaré que le niveau de qualification du personnel est "insuffisant" et la majorité ont trouvé des difficultés à recruter notamment le personnel d’encadrement et de maîtrise.
Les industriels de l’agroalimentaire prévoient une baisse de l’activité, une hausse de l’effectif et de la demande avec une stabilité des prix de vente, ainsi qu’une meilleure perspective de la trésorerie.
En raison essentiellement de leur vétusté, près de 90% des entreprises de l’agroalimentaire ont enregistré des pannes d’équipement conduisant à des arrêts de travail inférieurs à 13 jours pour la majorité. Plus de 93% des chefs d’entreprise ont déclaré pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire du personnel.
Considérées comme vecteur de relance du secteur industriel, les IAA, qui emploie plus de 140.000 travailleurs, soit 40% de la population active industrielle exerçant dans plus de 17.100 entreprises, représente 50 à 55% du Produit intérieur brut (PIB) industriel et 40 à 45% de la valeur ajoutée et recèle un potentiel d’exportation pouvant dépasser les 2 milliards de dollars/an, selon le ministère du Développement industriel et de la promotion de l’investissement.
Les exportations de l’Algérie hors hydrocarbures en 2012 ont représenté moins de 3% du volume global des exportations, soit 2,1 milliards de dollars, malgré une augmentation de 6% par rapport à 2011, selon les Douanes algériennes.
Ce faible niveau des exportations hors hydrocarbures a incité les pouvoirs publics à tracer une démarche nationale en matière de promotion du développement économique, qui vise la valorisation des ressources naturelles du pays, la substitution à l’importation et la diversification de la production nationale ainsi que la promotion des exportations.
APS