La nouvelle sélection des 10 romans à lire
dans le cadre du prix des lecteurs angevins est arrivée !
Je viens de lire le premier et je vous livre mes impressions...
La silencieuse raconte l'histoire d'une jeune femme, trentenaire, sans enfant, Clara. Comédienne, artiste sculpteur, elle décide, au lendemain de sa rupture avec Barnabé, de quitter Paris pour s'installer dans une ancienne usine de poterie, à la campagne, le long d’un fleuve.
Elle va chercher dans la nature, le silence et l’art, le moyen de se ressourcer, se reconstruire.
Ariane SCHREDER relate avec talent le cheminement de cette femme, ses doutes, ses angoisses, ses élans. Elle profite de rencontres inattendues de la narratrice pour montrer combien « l’apprivoisement » est difficile.
J’ai été très émue par la rencontre de Clara avec Omar, Algérien, gardien de la maison voisine dont le propriétaire est à l’étranger. Les silences partagés dans leurs moments de complicité sont particulièrement forts.
L’écrivaine fait régulièrement référence à l’œuvre d’Alberto GIACOMETTI, ce sculpteur et peintre Suisse du XXème siècle. Pourquoi me direz-vous ? Et bien, tout simplement parce que cet Artiste avait décidé de traiter de la solitude et de la fragilité de l’homme par le biais de sculptures étirées à outrance produisant des silhouettes émaciées et gigantesques (cf. article sur EVENE !). Genet lui a dédié un ouvrage dans lequel Ariane SCHREDER puise une très belle citation (p. 81) : « Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu’il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde ». Vous savez tout !
Ne connaissant pas encore la qualité des 9 autres qui m'attendent, je vais lui mettre provisoirement la note 7/10, je l'actualiserai en fonction des besoins...
Annie