En devenant les applications les plus utilisées sur Internet, les réseaux sociaux ont nécessairement attiré d’autres géants du web. "Google (…) a réalisé que, pour maintenir sa position dominante, il était nécessaire de s'impliquer dans les réseaux sociaux.", déclare Rubén Cuevas, l'un des auteurs de l'étude Google+ ou Google ?, du Telematic Engineering Department de l’UC3M. L’étude visant prodiguer des conseils en stratégie sociale a principalement conclu que Google + semble avoir atteint la maturité, et ce, bien que le réseau social produit énormément de nouveaux utilisateurs. En effet, ceux-ci seraient principalement des utilisateurs fantômes, recrutés via l’utilisation d’un service Google comme Gmail qui permet d’accéder directement sans besoin d’autre procédure d’inscription au réseau social.
Deux Tiers de “Singletons”
Pour preuve, les chercheurs ont prouvé que le nombre de nouveaux inscrits chaque jour sur Google + est 60 fois supérieur à la progression des utilisateurs actifs. Ainsi, leur spectre de la recherche comprenait trois sources d’analyse. Les chercheurs ont tout d’abord observé la connexion effective des utilisateurs et rassemblé des informations sur le reste des utilisateurs. Deux profils en sont sorti : les ”singletons ” , c’est-à-dire des personnes utilisant tout service Google sans distinction en étant identifié et les utilisateurs “en ilots”. En analysant 540 millions de messages publics ainsi que leurs interactions associées telles que les “+ 1”, l’étude a abouti à la conclusion que deux tiers des utilisateurs revendiqués par Google n’étaient en fait que singletons.. Ces utilisateurs ne détiennent pas de lien social avec les autres, ne montrant aucune activité. Et pour cause, ils n’ont même pas forcément conscience d’être présent sur le réseau social.
Un réseau pourtant mature
Mais le principe de maturité ne s’arrête pas uniquement au nombre d’utilisateurs inscrits.. En effet, ses caractéristiques de connexion n’ont que très peu varié dans les derniers mois de l’étude. De plus, l’activité publique n’évolue pas beaucoup non plus et “provient d'un très petit groupe d'utilisateurs populaires qui publient une grande partie des messages et reçoivent la grande majorité des réponses des autres utilisateurs”, indique un autre auteur de l’étude Roberto González. Mais si l’utilisation du réseau semble donc confidentielle, des voies de développement reste tout de même à la portée de Google. En effet, en vue d’optimiser son référencement naturel sur le moteur de recherche, l’utilisation du réseau social semble par exemple toute indiquée…