Les années 60 en vedette et déjà le succès avec un premier roman
Au salon du livre de Montluçon, le libraire qui proposait le livre de JeanClaude
FOURNIER n'avait pas prévu un tel succès. Il n'avait commandé que 30 « Prince des Parquetssalons» . Ce petit stock ne permit de tenir que le samedi. Le dimanche, il a
fallu prendre sur le stock de l'auteur et à midi, la vingtaine de romans dont il disposait était
épuisée. Il faut dire que le quotidien local « La Montagne » avait consacré une page complète à cet auteur qui n'a pas sa langue dans sa poche. Jean-claude Fournier avait en effet mis les pieds dans le plat du débat local : « J'ai la nostalgie de ma petite ville de province, même si je dis qu'elle est moche et qu'elle n'a pas d'attrait » . La phrase qui était empruntée à un des personnages du livre a fait beaucoup parler. Imaginez qu'un ecivain vierzonnais vienne à dire la même chose de sa ville ! Toujours est-il que pour un premier roman, Jean-Claude FOURNIER rencontre un succès inattendu, à la grande joie de son éditeur Christophe MATHO, directeur de CPE et de Marivole, lequel aimerait bien voir Jean-Claude FOURNIER s'imposer dans le Berry. Il faut dire que le sujet du roman renvoie à ce qui se passait dans nos petites villes du Berry, il y a 50 ans, dans les mythiques années 60.
D'ailleurs la bande de copains héros du livres ne se contente pas d'aller « draguer les minettes » de Montluçon ; ils remontent jusque dans les bals populaires du Berry à la recherche de « ch'tites gattes » voulant bien se laisser « câliner » ... et plus si affinités, à
l'arrière d'une Deudeuche d'une Aronde ou d'une quatrechevaux.
C'est bien cela dont il s'agit: les aventures amoureuses d'une bande de bras cassés dans les bals de campagne aux confins du Berry et du Bourbonnais, dans les années soixante. Les « parquets-salons », comme on disait chez nous, étaient des lieux de rencontre et de
drague. Il s'agissait de salles en bois couvertes, montées et démontées en même temps
que les manèges, au gré des fêtes de village. Dans le roman, les gars de cette virée champêtre se vantent de conquêtes féminines plus ou moins imaginaires. A une époque où les moyens de contraception sont peu répandus et l'avortement interdit, leurs victimes
potentielles se montrent bien entendu réticentes à se faire culbuter à l'arrière d'une
voiture. Filles et garçons redoutent d'avoir à assumer leurs responsabilités en cas
de grossesse non souhaitée. Une amourette sans lendemain peut vite précipiter la fin
d'une adolescence vécue dans une cette période heureuse et insouciante ...
le Prince des Parquets-salons
Éditions MARIVOLE
14 X 22,5 cm,
144 pages, Prix : 20€
Jean-claude FOURNIER est né pendant la guerre à Montluçon. Il a passé son enfance et son adolescence dans cette région, située aux confins de l'Allier, du Cher et de la Creuse. Il fréquente les écoles et le collège de sa ville natale, avant d'être admis à l'école normale
d'instituteurs. Premier poste dans la montagne bourbonnaise, service militaire en Allemagne. Il s'orientera ensuite vers l'enseignement de l'Anglais, ce gui le conduira à Londres, aux Etats- Unis, en région parisienne, en Algérie et en Nouvelle Calédonie. Il
ne s'est pourtant jamais éloigné de sa terre natale. Auteur de plusieurs nouvelles
primées ou finalistes de concours, Jean-Claude FOURNIER propose ici son premier
roman.