Un loup a été tué dimanche 8 décembre 2013 à l'occasion d'une battue au grand gibier organisée par les chasseurs de la commune de Belvédère dans le haut pays niçois.
Un jeune mâle de 25 kg a été mortellement blessé dans la vallée de la Gordolasque, dans le quartier de Trimenil. Selon un responsable de la préfecture des Alpes-Maritimes : "la battue respecterait les nouvelles obligations édictées par le préfèt. La battue avait été déclarée auprés de l'ONCFS et a fait ultérieurement l'objet d'un compte-rendu ". Mais l'histoire récente nous a montré que ce n'était pas toujours suffisant...
En 2013 dans ce département des Alpes-Maritimes :
- Une louve a été retrouvée morte en janvier 2013 dans vallée de la Gordolasque sur la même commune de Belvédère. Une analyse toxicologique a permis d'établir qu'elle est morte empoisonnée. Cet animal a été décompté du plafond du Plan d'Action sur le loup 2012.
- Le 19 juin, à Duranus, les agents de l'ONCFS tuent un premier loup, la louve alpha ou femelle dominante de la meute. Cette mère allaitait vraisenblablement cinq louveteaux.
- Le 26 août, un deuxième loup est tué par un chasseur agréé sur la commune de Belvédère.
- Le 21 septembre, à Saint-Etienne-de-Tinée, des chasseurs tirent pour la première fois un loup lors d'une battue, c'est une louve d'une trentaine de kilos.
- Le 28 septembre, un jeune loup mâle est abattu sur la commune de Montricher-Albanne, dans le massif Thabor-Galibier, par des agents départementaux de l’ONCFS.
- Le 21 novembre dernier, le préfet des Alpes-Maritimes prend 3 arrêtés de prélèvement de loup avec possibilité de tirs durant des battues au gibier et sans obligation de présence d’un agent de l’ONCFS.
C'est dans le cadre des arrêtés du 21 novembre 2013 que ce loup a été tué sur la commune de Belvédère. Après étude, les associations FERUS, ASPAS et LPO ont décidé, le 28 novembre d’attaquer deux de ces trois arrêtés préfectoraux. Saisi en référé, le tribunal administratif de Nice devrait rendre sa décision avant ce mercredi soir 11 décembre. Si le juge casse ces arrêtés, le tir de ce dimanche tomberait alors sous la loi de la destruction d'espèce protégée en bande organisée, puni de sept ans d’emprisonnement et 150.000 € d’amende.
Source : Selon Nice Matin
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