La présidentielle américaine a franchi en 2008 une étape supplémentaire dans la personnalisation de la campagne mais aussi dans la mobilisation des familles de chaque candidat. Là est d'ailleurs le point faible d'Hillary Clinton.
Il est aujourd'hui courant de recevoir des mails ou des courriers signés par le conjoint d'un candidat.
Les temps de parole lors de réunions publiques s'équilibrent. Les reportages sur les conjoints se multiplient.
Tous ces constats montrent un fait important : la campagne présidentielle se fait à deux au moins. Probablement à plus quand les enfants, voire même l'un des parents (McCain et sa mère), sont appelés à monter au créneau.
Ces constats établissent une nouvelle donnée : on vote pour un tempérament et non plus pour un programme.
Or, pour le tempérament, comment ne pas faire appel au conjoint ?
C'est la première campagne qui installe ainsi en permanence le conjoint dans la propagande officielle.
Là réside le point faible d'Hillary car le conjoint n'est autre qu'un ancien Président.
Cette qualité nuit à l'innocence voire même à l'authenticité. Elle ajoute au sentiment de manoeuvre voire même de dépendance. Ce volet aura pesé très lourd dans la défaite désormais probable de l'ex-first Lady.