Ou le paradoxe fait femme
Oui, je sais mon titre n’est pas franchement limpide… Mais je vais vous expliquer tout ça.
La période de Noël, c’est peut-être ma période préférée de l’année. J’aime les premiers froids secs, les moments où l’on sort les vêtements d’hiver. Parce qu’outre le fait que j’ai plus de facilités à m’habiller en hiver qu’en été, ça sent Noël qui approche.
Je rentre en phase cocooning, Matières douces, moelleuses et chaudes. Gourmandises en tout genre. Je prends soin de moi, de ma peau qui est malgré tout mise à rude épreuve par le froid même si elle est quand même bien plus jolie que l’été! Après midi sous la couette, devant quelques épisodes de série, avec de quoi grignoter et un mug de chocolat chaud, voilà un programme qui fait rêver! Si en plus je vois les premiers flocons tomber par ma fenêtre, alors là, c’est cerise sur le gâteau!
Et pourquoi? Pour la simple raison que ça augure que de bonnes choses… Noël!
Les rues se parent de milles couleurs, de milles lumières. Les magasins aussi. Les gens se pressent faire leurs courses. Des cadeaux, de quoi préparer un bon dîner. Tout ça pour faire plaisir à ses proches. L’esprit de Noël quoi! enfin c’est comme ça que j’ai choisi de voir les choses.
Parce que c’est aussi ça Noël. Ca fait un moment que j’ai séparé cette période de l’année à son image religieuse. Mais je ne souhaite pas encore l’associer à notre société de consommation. Je veux continuer de garder une belle image de cette fête. Continuer de savourer cette atmosphère que j’aime tant!
Pourtant, je jour J enfin arrivé, je n’ai pas franchement le coeur à la fête. J’ai le blues (conséquence du divorce de mes parents qui m’a privé de la joie de la réunion de famille) mais c’est pas tout. Il règne une sorte d’angoisse autour de ce jour. L’angoisse que nos attentes ne trouvent pas de réponses. Et ça, ça n’a rien à voir avec le divorce ou autre traumatisme. Je sais pas. Avec ma mère, on fonctionne pareil. Les fêtes ça nous angoisse. Noël, le jour de l’an, les anniversaires. Toutes dans le même panier. J’aimerai bien savoir pourquoi et surtout apprendre à profiter comme il se doit ces jours là.
Angoisses, peur de la déception, que mes attentes ne soient pas comblées ou pire que mes proches ne le soient pas non plus, faire des efforts qui ne soient pas récompensés, que ce jour-là ne répond pas à mes espoirs. C’est idiot et très égoïste et égocentrique comme raisonnement. Mais pas si illogique quand on me connaît. Toujours à me poser mille et une questions au lieu de profiter de l’instant présent. Une mauvaise habitude qui est difficile à perdre.
Et quand est-il de cette année?
Eh bien, elle est pire que les autres.
Cette année, même en ce moment, cette période que je chérie tant, je n’arrive pas à en profiter. C’est peut-être qu’une impression dû au fait que je n’arrive pas à me mettre dedans mais même dans les rues, je ne ressens plus cet esprit de Noël. Par chez moi, les décorations me semblent bien pauvres, il y en a moins, elles ne brillent pas autant que les autres années.
Cette année, je n’ai pas envie de faire une liste de ce que j’aimerai avoir, je n’ai pas envie de faire de bilan de cette année ni penser à mes futures bonnes résolutions.
Cette année, je n’ai pas envie de faire de sapin, je n’ai pas envie de me trouver une tenue, de me faire jolie pour ma famille, pour ce soir-là.
Il y a deux mois, quelque chose s’est brisé. Et pour le moment, je ne suis pas sûre de réussir à le réparer.