37°2 y rejoint Beriwan, avant d’aller se réchauffer dans le petit appartement où elle vit avec son ami, sa fille et des cartons de vieux CD.
Beriwan a 33 ans, une clé de sol tatouée sur la main, une dent de lait de sa fille dans son porte-monnaie, et depuis peu le statut de réfugiée politique – qu’elle a attendu 9 ans.
Tour à tour chanteuse, tatoueuse, coiffeuse, mais surtout chanteuse, vous ne l’entendrez pas jouer de saz, la guitare sacrée des Kurdes, ni parler du documentaire qu’elle prépare (à distance) sur la condition des femmes de sa région.
Vous l’entendrez parler de Kurdistan, du Dieu qui ne s’est jamais manifesté et de la nouvelle Beriwan qui se construit loin des siens.
Un portrait réalisé par Auréanne Colineau et Elsa Ginoux