Dans les Griffes de la Momie

Publié le 09 décembre 2013 par Olivier Walmacq

genre: épouvante, horreur
année: 1966
durée: 1h30

l'histoire: En 1920, une expédition archéologique découvre le tombeau d'un jeune prince égyptien. De retour dans leur demeure, les participants sont tués par une momie ramenée à la vie à la lecture des mots situés sur son linceul.  

La critique d'Alice In Oliver:

Au milieu des années 60, les studios de la Hammer sont au sommet de leur gloire et peuvent s'appuyer sur de solides références, surtout dans les domaines du fantastique, de la science fiction et de l'épouvante. En effet, par le biais de réalisateurs talentueux, la Hammer est parvenue à redonner un nouveau souffle à plusieurs monstres célèbres: Dracula, Frankenstein, le loup-garou et bien sûr la momie. Avec Dans les Griffes de la Momie, réalisé par John Gilling en 1966, la Hammer revient pour la troisième fois aux morts-vivants entourés de bandelettes.

En effet, par le passé, la Hammer a déjà produit La Malédiction des Pharaons et Les Maléfices de la Momie, deux excellents films de genre. Quant à John Gilling, le cinéaste est loin d'être un inconnu et a déjà fait ses armes avec La Femme Reptile et L'Invasion des Morts-Vivants.
Au niveau de la distribution, Dans les griffes de la Momie réunit André Morell, Roger Delgado, John Phillips, David Buck et Elizabeth Sellars. Le scénario est de facture classique et s'appuie à nouveau sur une terrible malédiction. Attention, SPOILERS !

Dans les années 1920, une expédition dirigée par Sir Basil Walden se rend dans le désert égyptien pour y rechercher la sépulture du pharaon Kah-To-Bey. Gênés par une terrible tempête de sable, ils envisagent de rebrousser chemin.
Puis, ils reprennent courage et découvrent la tombe tant recherchée, où repose la momie royale, sous un suaire brodé d'inscriptions. La dépouille embaumée de Kah-To-Bey est ramenée et exposée au musée, à la satisfaction générale.

Sauf que Hasmid, gardien de la tombe profanée, s'introduit dans le musée et subtilise le suaire, qui est en fait un puissant objet magique. Grâce à lui, Hasmid ramène à la vie la momie du fidèle serviteur de Kah-To-Bey, conservée dans la même institution.
Le cadavre ambulant va alors venger le viol de la sépulture royale. Clairement, ce petit film d'épouvante a bien souffert du poids des années. Dans le même genre, on lui préférera La Malédiction des Pharaons et Les Maléfices de la Momie, que j'ai déjà cités.

La faute revient principalement à un scénario beaucoup trop basique et à des maquillages peu convaincants, même pour l'époque. Encore une fois, la véritable star du film, c'est la momie de service, peu charismatique en l'occurrence.
Ensuite, le monstre de bandelettes est affublée d'un costume totalement ridicule. De ce fait, chacune de ses apparitions condamne le film à une succession de rictus involontaires. Vous l'avez donc compris: Dans les Griffes de la Momie n'est qu'un petit nanar sans le sou.
A cela, il faut aussi rajouter des protagonistes peu attachants et antipathiques.
Par conséquent, difficile de se passionner pour leurs aventures. John Gilling se contente du minimum syndical et réalise un film d'horreur de facture classique, un peu trop peut-être. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, Dans les Griffes de la Momie sera la dernière production de genre réalisée par la Hammer, elle-même peu convaincue par le résultat final.

Note: 06.5/20
Note nanardeuse: 12/20


Dans les griffes de la momie par 110laurent