Dans son Dictionnaire d'anecdotes, de traits singuliers et caractéristiques, historiettes, bons mots …, (1725-179. ?) publié pour la première fois en 1766, Honoré Lacombe de Prézel donne cette anecdote :
« Une Duchesse très-fardée se promenait dans le parc de Versailles avec d'autres Dames. Un Seigneur de la Cour, qui avait la vue un peu basse, était de la partie ; il s'avisa, sous prétexte qu'il était nouvellement arrivé de campagne, de vouloir donner à cette Duchesse un baiser qu'elle para, en faisant adroitement demi-tour à gauche, & en se retranchant derrière une statue qui fut tendrement baisée à son intention. Cette méprise fit rire toute la compagnie ; mais le Seigneur, sans se déconcerter, & prenant d'abord son parti : Il n'y a rien de perdu s'écria-t-il, plâtre pour plâtre, c'est à peu près de même. »
Dans ce livre on trouve aussi l'anecdote dont il est question dans l'article Maquillage. La voici :
« Des caillettes bien frisées, bien poudrées & le visage couvert de rouge, demandaient à un Étranger, que pensez-vous des beautés Françaises ? Mes Dames, leur répondit naïvement cet Étranger, je me connais mal en peinture. »
Cet article complète d'autres sur le masque comme celui intitulé La personne, le personnage et la mode, où je compare le maquillage à un véritable
masque.
Photographie : Gravure de 1791.
© Article et photographie LM