Ce bref opéra est l’un des derniers opéras dit « véristes » qui fut l’occasion de la brouille célèbre entre le compositeur et le grand chef d’orchestre Arturo Toscanini. Celui-ci goûtait apparemment assez peu la présence de klaxons de voiture, de sirènes de bateau et de cloches graves dans l’orchestre pour rendre les ambiances crépusculaires et urbaines de l’œuvre.
L’ouverture, entre autres, est une merveille de tableau impressionniste à la Pissaro, avec son thème mystérieux et chaloupé qui laisse entendre au loin le son d’une sirène mélancolique de péniche. Une œuvre douloureuse et passionnelle où la brume automnale des bords de la Seine se mêlent au smog industriel des faubourgs.
PUCCINI, Giacomo. Il tabarro (Line, 2013) Disponibilité
Paul Kristof
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