Quand tu sauras que je suis mort ne prononce pas mon nom
ou cesseraient la mort et le repos.
Ta voix, qui est la cloche des cinq sens,
serait la lampe ténue cherchée par mon brouillard.
Quand tu sauras que je suis mort dit d’étranges syllabes
Prononce fleur, abeille, larme, pain, orage.
Ne laisse pas tes lèvres trouver mes onze lettres.
J’ai sommeil, j’ai aimé, j’ai gagné le silence.
Ne prononce pas mon nom quand tu sauras que je suis mort
ou depuis la terre obscure je viendrais pour ta voix.
Ne prononce pas mon nom, ne prononce pas mon nom,
quand tu sauras que je suis mort ne prononce pas mon nom.