(V.O. sous la traduction)
La vie est prose
coagulée en boue,
en peau
en rouge tuméfié.
La vie est cette chose domestique
que je tripote tous les jours
avec indifférence
avec la passivité d’un oiseau de basse-cour
sans rêves.
La vie n’a pas cette couleur
qui se pressent de loin,
elle nous hypnotise
avec son arc-en-ciel
d’espoir impudique.
Et après ? après, quoi ?
Mais maintenant je pense
à la vie.
Cette prostituée.
Ahora
La vida es prosa
coagulada en barro,
en piel,
en rojo tumefacto.
La vida es esta cosa doméstica
que manoseo todos los días
con indiferencia,
con la pasividad de un ave de corral,
sin sueños.
La vida no tiene ese color
que se presiente de lejos,
nos hipnotiza
con su arco iris
de impúdica esperanza.
¿Y después, después qué?
Pero ahora pienso
en la vida.
Esa prostituta.