En lisant le livre « les radeaux de feu » de Robert Branche (*), je découvre les fourmis de feu. Ces petits insectes – en latin, Solenopsis invicta – ont quitté leur foyer naturel historique, situé en Amazonie, pour se développer dans le sud des Etats-Unis où elles proliféreraient, ainsi que dans certains pays d’Asie, suite à leur transport accidentel dans des fonds terreux.
Mais la propriété essentielle des fourmis de feu n’est pas leur propension pour le transit intercontinental. Leur principale caractéristique, c’est leur capacité hors du commun à s’adapter à des conditions d’humidité particulièrement dévastatrices, développées pour survivre aux pluies diluviennes qui ont cours dans la forêt tropicale. En effet, en présence de’eaux ruisselantes, les fourmis de feu s’associent pour former des radeaux « fourmiesques », structures dynamiques, souples, qui flottent sur les étendues d’eau et se laissent porter jusqu’à la terre ferme.
Le petit film suivant donne une idée encore plus précise du mode de survie des fourmis de feu, prêtes à sacrifier une minorité d’entre-elles pour que la majorité survive, et que l’espèce continue de prospérer.
Qui a enseigné aux fourmis de feu cette technique incroyable qui leur permet de survivre au déluge? Comment ont-elles développé cette capacité? Sont-elles dotées d’une forme d’altruisme?
Et surtout, en ces temps de crise, les fourmis de feu ne pourraient-elles pas servir de modèle à notre espèce, pour nous adapter dynamiquement au conditions fluctuantes de l’économie, et aux raz-de-marée qui pourraient submerger nos sociétés pourtant considérées comme développées?
(*) recension à suivre prochainement