Il y a quelques jours, je vous avait présenté un roman d’Ondine Khayat "le Pays sans Adultes"
Ondine Khayat a bien voulu, pour notre plus grand plaisir, répondre à une interview sur Douceur Littéraire.
Je vous laisse découvrir un peu plus cette écrivain pleine d’humanité à la plume magique:
1. Quel genre de livres lisez-vous la plupart du temps?
Je lis beaucoup de psychologie, car je suis une formation pour être thérapeute dans l’approche centrée sur la personne. Je lis aussi de la poésie.
2. Quel est votre livre préféré et pourquoi ?
Il y en a plusieurs ! je pourrais répondre tous les livres de Christian Bobin. Il suffit que j’en ouvre un au hasard pour goûter un instant de grâce. Et ceux de Christiane Singer aussi.
3. Quel est votre endroit ou moment préféré pour lire ?
Le matin tôt, la fin d’après-midi. Je peux lire n’importe où
4. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ?
Le fait d’avoir grandie sans télévision, je crois ! Les livres m’apportaient une évasion formidable, et j’ai toujours adoré les librairies. C’était ma fenêtre sur le monde.
5. Que vous apportent la lecture et surtout l’écriture ?
C’est une vaste question… Des instants de grâce, je crois. La transformation du réel… Écrire, c’est comme changer le plomb en or. Parfois, je commence dans la boue, et je découvre une fleur. Ca m’émeut toujours beaucoup.
6. Pour votre roman « le pays sans adultes », d’où vous est venu l’idée d’écrire sur ce sujet, la violence conjugale ?
Plus que la violence conjugale, c’est la violence faite aux enfants qui m’a touchée. D’où viennent les livres ? Pour moi, d’abord d’une profonde émotion. Pour le Pays, c’est venu de Slimane, le héros. Il a pris forme en moi peu à peu et je m’y suis beaucoup attaché.
7. Pourquoi écrire à travers le regard d’un enfant de 11 ans ?
A onze ans, tout est encore possible, et en même temps, on est très vulnérable. Ce n’est pas l’idée d’écrire à travers le regard d’un enfant de 11 ans. C’est Slimane, tel qu’il est né en moi. C’était l’envie de me mettre à son service pour donner une voix aux sans-voix.
8. Vous avez écrit d’autres romans, « Lucine », « Ben hurle » et « Amour, sexe et thérapie ». Avez-vous un futur projet de roman ou un roman en cours ?
Oui ! Je publierai un roman en mars prochain, un livre que j’aime beaucoup. Je vous en reparlerai.
9. Quels messages voulez vous faire passer dans vos romans ?
Je suis en quête de sens, incontestablement. Je me sens au service, dans mon écriture, de mes personnages. Je me sens un peu comme une actrice qui écrit. Redonner une voix aux sans-voix me tient à cœur, je crois.
10. Vous êtes très sensible aux causes humanitaires. Pouvez-vous nous parler de votre projet de loto humanitaire?
C’est un projet sur lequel je travaille avec Frédéric Koskas depuis plus de dix ans. Il s’agit de demander à la Française des Jeux d’organiser des tirages additionnels d’un loto dont une partie sera affectée à des causes utiles. C’est un projet citoyen, enthousiasmant, mais complexe. Jusqu’à présent, des problèmes d’ego, notamment, ont empêché sa mise en place. Vous savez, je suis d’origine arménienne, libanaise et syrienne par mon père, et je crois que je ne peux qu’être sensible aux injustices. Alors je poursuis sur ma lancée, malgré les épreuves. Ce projet verra le jour, j’en suis convaincue.
11. Avez-vous d’autres projets en cours?
Oh oui, Plusieurs ! Écrire est une grâce ; j’ai mis du temps à le réaliser.
12. Souhaitez-vous dire une chose en particulier à vos lecteurs et lectrices ?
Je veux leur dire que savoir que certains des personnages de mes livres vivent en eux et les touchent me procure une joie immense.
Un grand merci à Ondine Khayat pour cette interview et pour nous faire partager par ses livres autant d’amour et de sensibilité.