Accord de l’OMC à Doha : Marine Le Pen s’égare une fois de plus
Publié Par Philippe Robert, le 8 décembre 2013 dans Économie internationaleComme le montre sa réaction face à l’accord de l’OMC à Doha, la France de Marine Le Pen, c’est une France recroquevillée sur elle-même, condamnée à vivre en autarcie dans un monde ouvert
Par Philippe Robert.
A Bali, l’OMC forte de ses 159 Etats membres vient de conclure un nouvel accord qui, mettant un terme à la longue paralysie du cycle de Doha, va permettre de dégager quelque 1.000 milliards de dollars de nouvelle richesses à l’échelle ouverte de la planète.Toute personne de bonne foi ne saurait ignorer que le meilleur moyen d’éradiquer durablement la pauvreté qui, malgré tous les progrès déjà accomplis, affecte encore des millions de nos frères humains passe par le libre-échange. Mais voilà qui n’est pas du goût de Marine Le Pen.
Car pour la très réactive Marine Le Pen, cet accord a une toute autre signification qui s’apparente plutôt à ce qu’elle considère comme une “nouvelle reculade pour la protection des travailleurs français, de notre industrie, de notre agriculture et de notre modèle social”. Dont acte.
D’ailleurs, prenant à témoin sans le moindre scrupule Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, Mme Le Pen s’empresse elle-même de juger que cet accord “accélèrera encore la disparition des frontières et donc le dumping social, environnemental et la concurrence déloyale”.
Cerise frontiste sur le gâteau : “Stop aux ornières ultralibérales : la mauvaise potion du libre échange total (…) est un poison et non un remède (…) La réindustrialisation par le patriotisme économique, la monnaie nationale et le protectionnisme intelligent sera l’antidote”.
A bien y prendre garde, le Front national n’est rien d’autre qu’un immense sophisme jouant sur les peurs auquel les Français, dont la loyauté aura ainsi été abusée, se laissent prendre sur la foi de raisonnements reposant sur des réalités généralement tronquées, à dessein.
La France de Marine Le Pen, c’est une France recroquevillée sur elle-même, condamnée à vivre en autarcie dans un monde ouvert, alors que pour tirer notre épingle du jeu il suffirait d’appliquer intelligemment l’adage jamais démenti : la meilleure défense, c’est l’attaque !
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