Petit regard en arrière sur le paiement et le mobile

Publié le 07 décembre 2013 par Philippe Lerouge

Post intéressant repris du Journal de la Silicon Valley par Phil Jeudy

Quel est le pourcentage de transactions par carte de crédit et de débit sont payées avec un téléphone mobile ? Environ 2% des volume des cartes de débit et de crédit aux États-Unis en 2013, et 4 % dans le monde, selon les estimations BI Intelligence. Les chiffres semblent faibles, mais pour les cinq dernières années, les transactions mobiles ont connu une croissance annuelle moyenne de 118% aux États-Unis.

Qu’est-ce qu’un paiement mobile ? Un paiement mobile se produit quand un appareil mobile, connecté à Internet est utilisé pour faciliter une transaction qui, autrement, aurait eu lieu en utilisant une carte de crédit physique, un chèque ou des espèces , dans un magasin ou point de vente. Les transactions mobiles constituent une catégorie plus vaste qui inclut ces paiements, mais inclut également le commerce mobile, ou e-commerce canalisé par une application ou un site mobile (par exemple, l’application iPhone d’Amazon).

Les consommateurs utilisent ils vraiment ces solutions ? Les utilisateurs de smartphones commencent désormais à prendre conscience de ces portefeuilles mobiles (les wallets), des applications de paiement, et des QR codes pour faciliter les achats en ligne et hors ligne. La plus célèbre en ce menent est celle qui permet de payer ses consomations dans les magasins Starbucks. Cependant, l’utilisation globale est encore faible.

Et les commerçants ? Des données d’enquêtes récentes montrent que les deux cinquièmes des petites et moyennes entreprises américaines ont adopté des lecteurs de cartes.

Qui sera le vainqueur dans cet espace ? Les startups spécialisées dans les paiements bénéficient d’une croissance massive et aident à pousser l’innovation de l’avant. Une vague de fusions et acquisitions est à attendre dans ce domaine aux États-Unis.

Quelle est la “vitesse” de cette innovation ? Ça bouge tout le temps. Par exemple , la nouvelle offre « Payer avec Amazon » d’Amazon permet à ses 215 millions titulaires de comptes d’Amazon actifs permet d’utiliser leurs informations de paiement, comme ils font leurs achats sur leur PC et les appareils mobiles sur différents sites de commerce électronique et autres applications mobiles.

La disruption est elle toujours possible ? Oui. Prenez l’exemple du NFC qui n’a pas réussi à décoller, mais il y a désormais la technologie Bluetooth iBeacons d’Apple qui va pouvoir réussir à percer…

Les spécialistes s’accordent pour dire que le paiement sur téléphones portables n’est pas encore “mainstream”, adopté du grand public. Le site web Business Insider s’est amusé à répertorier les critères qui comptent en ce qui concerne le paiement sur mobile :

- Facturation des opérateurs : le consommateur paie par SMS et la dépense est ajoutée à sa facture de téléphone. Ce type d’usage est commode pour une variété de cas d’utilisation spécifiques (pour atteindre les personnes non bancarisées, surtout les adolescents, le e-commerce et les jeux), mais il est freiné par les frais additionnels.

- Communication en mode NFC : le consommateur peut payer au moment de la vente en agitant son téléphone devant une borne. Mais le NFC a été “survendu” : ce n’est pas plus pratique qu’avec sa carte, et les nombreuses entreprises qui veulent un morceau du gâteau du NFC annulent les efforts des uns et des autres sur la facilité d’usage.

- Applications : le consommateur utilise une application sur son smartphone pour payer, généralement en scannant un code-barre à la caisse. Ceci est particulièrement utile pour les entreprises et les détaillants, car elle leur permet d’offrir des primes de fidélité et des réductions en plus du paiement.

- Les lecteurs de cartes : mis au point par Square, et avec les entrées récentes d’eBay (PayPal), Intuit, et Verifone, ces solutions permettent aux commerçants de recevoir des paiements en branchant un lecteur de carte dans un smartphone ou une tablette. Ils sont très pratiques (glisser une carte de crédit fait déjà partie du comportement du consommateur de base) et fonctionne sur le réseau de cartes de crédit existant. Les sociétés de lecteurs de cartes peuvent offrir des services à valeur ajoutée en plus des paiements pour stimuler l’adoption par les commerçants et les consommateurs.

Douglas Quinby, VP for research chez Phocus Wright, a posé la question suivante lors d’une conférence rassemblant des responsables de compagnies aériennes et de compagnies hotelières : “Est-ce que l’une de vos organisations, dans le monde, utilise l’une des solutions de paiement sur mobiles, tels que le NFC, un service de lecteur de carte, ou un service de transfert de compte à compte ?». Personne n’a répondu, ni levé la main.

Dans le cadre d’une enquête lancée au 4ème trimestre 2012 au 1er trimestre 2013, sa société a posé une série de questions concernant les méthodes de paiement mobile spécifique à l’industrie, et à ses intentions futures pour l’utilisation de systèmes de paiements mobiles, ou facturés à un service tiers, lecteur de carte mobile (par exemple GoPayment et Square), et les solutions de paiement sans contact (tel que NFC). Jusqu’à présent, l’intérêt de l’industrie mondiale du voyage pour le mobile comme méthode de paiement n’est pas statistiquement significatif. Une petite minorité de répondants (un peu plus de 10%) ont indiqué certaines intentions futures à mettre en œuvre des services de paiements mobiles. Certains indiquent même ne pas avoir connaissance des différentes solutions disponibles.

83% des utilisateurs de Yelp aux États-Unis, selon une étude récente de Nielsen, font parfois l’achat auprès d’une entreprise locale après l’utilisation de Yelp. Sur mobile, les services localisés de Yelp sont encore plus pertinents, faisant de l’entreprise de San Francisco un indicateur de l’énorme opportunité financière dans le marketing local mobile. La base d’utilisateurs mobiles de Yelp a grimpé à 10,4 millions en juin 2013. Yelp est désormais en concurrence sérieuse avec les services locaux de Google, et est en tête-à-tête avec Foursquare, qui a construit sa propre plate-forme publicitaire.

Les publicités locales sur les appareils mobiles représentent 40% de l’inventaire publicitaire locale globale de Yelp dans le dernier trimestre publié. Cela représente une hausse de 25% en seulement deux trimestres.