Serangoon Road // Saison 1. Episodes 8, 9 et 10. Eight / Nine / Ten.
SEASON FINALE
Jusqu’au septième épisode, je vous avais parlé assidument de Serangoon Road. Je revenais chaque semaine avec mon lot de choses à dire sur la série et puis je me suis rendu compte
que je trouvais que cela ne changeait pas tellement et que d’un épisode à l’autre, la série pataugeait dans la semoule. Du coup, j’avais envie de voir quelque chose de nouveau et surtout
d’apprécier la série de façon différente. Je me suis donc enfilé les trois derniers épisodes de la saison comme j’aurais pu descendre un paquet de Haribo. Cependant, le résultat
n’est pas forcément plus fameux que ça. La série a fait quelques efforts, notamment en donnant à la fois plus d’importance à certains personnages ou encore en donnant un peu plus de matière à
d’autre mais rien n’y fait, le tout reste plutôt statique. Pourtant les cas de la semaine sont tout ce qu’il y a de plus classiques mais justement j’en ai légèrement marre de cette routine. Au
fil des épisodes on connait un peu trop bien Sam du coup on se laisse un peu moins avoir par sa manière de procéder et les twists des épisodes sont donc assez mal fichus.
Tout est alors trop convenu. C’est un peu comme si les scénaristes avaient été laissés tomber au profit des décors et encore, ceux-ci restent encore très confinés. On n’a pas forcément la chance
de voir le Singapour dont on aurait pu rêver. J’ai déjà vu des films se déroulent dans cette fille et je dois avouer que je n’ai pas forcément retrouvé toute sa vivacité. Mais j’ai malgré tout
envie d’y croire, envie de croire que le tout peut réellement fonctionner et que les personnages peuvent clairement délivrer quelque chose d’intéressant. Du coup, j’ai poursuivi après cette
aventure de disparition d’australiennes de l’épisode 1.08. Mais l’épisode 1.09 ne prépare pas aussi bien que prévu le dernier épisode de la saison. Le fait que Sam doit prouver l’innocence d’un
ancien soldat australien de la Seconde Guerre Mondiale m’a un peu déçu. Disons que l’implication de Sam est certes présente mais cela manque là aussi d’envergure et d’action tout simplement. Je
pense que les personnages ont besoin d’être légèrement secoués afin de réellement proposer quelque chose de nouveau et d’efficace.
Mais finalement, ces trois épisodes ont avant tout bénéficier d’une très jolie mise en scène. Les décors sont toujours aussi somptueux même s’il n’y en a pas beaucoup. Avec plus de moyens je
pense que HBO Asia aurait pu faire quelque chose de légèrement plus grandiose. Plus digne d’un Boardwalk Empire tout simplement. Bon certes, il n’y a pas le nom
de Martin Scorcese derrière mais ce n’est pas bien grave. Serangoon Road tente de faire quelque chose avec ses personnages et de mettre en place des pistes pour
une potentielle suite. Cette suite, je ne sais pas si j’ai envie d’aller la voir. Disons que cette première saison de Serangoon Road malgré ses qualités n’a pas réussi à aller au
bout des choses et se concentrait bien trop souvent sur l’aspect émotionnel de ses affaires. Du coup, ce relent de bons sentiments m’a énormément énervé par moment. J’avais vraiment envie
d’abandonner mais je suis resté jusqu’au bout par conscience professionnelle. Je ne vais pas abandonner au milieu du chemin, surtout quand cette série n’est pas si désagréable que ça (ce n’est
pas le Dracula de NBC à ce que je sache - que j’ai complètement abandonné -).
Note : 4/10, 4/10 et 6/10. En bref, toujours dans la brèche la série tente de faire de l’équilibre. Cela ne fonctionne pas toujours très bien même si le dernier épisode délivre
plus ou moins le truc attendu.