François Loncle justifie l'intervention française en Centre-Afrique. (capture d'écran JCH)
La mort de Nelson Mandela intervient au moment même où François Hollande a rassemblé 53 chefs d’états africains à Paris pour parler de paix et de sécurité. C’est aussi durant cette semaine qu’il a décidé, avec l’autorisation de l’ONU, d’intervenir militairement en Centre-Afrique pour mettre un terme aux tueries, viols, violences opposant, souvent, musulmans et chrétiens. François Loncle m’a adressé ce commentaire après la mort du grand président sud-africain : « Nelson MANDELA n’était pas seulement un homme exceptionnel, c’était la conscience du monde. Cet exemple, ce modèle doit désormais inspirer tous ceux qui sont en responsabilité dans le monde. Sa sagesse, son engagement pour la paix, pour la tolérance et pour l’amour des autres doit guider les pas et les actes de tous les dirigeants politiques. Le visage de Nelson MANDELA restera inoubliable. Il traduisait la bonté et l’humanité. Cet homme incarne à jamais les plus belles valeurs universelles. »Le candidat Fountaine, battu à la primaire socialiste de La Rochelle par Mme Joumaillé, gagnante avec 34 voix d’avance, avait déclaré qu’il ne se présenterait pas aux municipales en cas de défaite. Soutenu par Olivier Falorni, le tombeur de Ségolène Royal, le battu annonce qu’il va concourir aux prochaines municipales avec l’étiquette divers gauche. Autrement dit, le suffrage universel n’est reconnu par certains que lorsqu’ils gagnent. Drôle de conception du suffrage et drôle d’interprétation du sens de la primaire. Il n’est pas tout seul à penser ainsi. On apprend que Nicolas Sarkozy envisage de créer un nouveau parti politique pour ne pas avoir à se soumettre à la primaire UMP prévue par les statuts et qui le verrait affronter François Fillon ou Alain Juppé ou un autre. Les bonapartistes ne font pas bon ménage avec la démocratie. La culte du chef manifesté par le mari de la chanteuse explique pourquoi il s’est assis pendant tant d’années sur les corps intermédiaires et pourquoi sa conception du pouvoir passe par une forme d’autoritarisme exacerbé. Je pense à tous ceux qui ont mis la main au portefeuille pour amasser les 11 millions d’euros dus pour financer les frais de la campagne présidentielle non remboursés suite à l’enquête de la Commission des comptes de campagne. Si Sarkozy allait au bout de sa démarche, ce serait leur faire un sacré pied de nez. Chez ces gens-là, l’argent prime tout le reste : les amis, les compagnons, les principes…
J’ai participé, hier, à un colloque organisé à l’Assemblée nationale pour le courant « Un monde d’avance » du Parti socialiste. Je n’appartiens à aucun courant, à proprement parler, mais j’ai le souci de m’informer. Ce courant se situe à la gauche de la gauche et l’un des animateurs est Pascal Cherki, député et maire du 14e arrondissement. Il est diversement apprécié au sein du PS puisqu’il n’a pas été renouvelé comme tête de liste dans cet arrondissement considéré comme clé puisque NKM y sera candidate. Le thème du colloque : Quelle stratégie pour la gauche lors des prochaines échéances électorales ? » Deux invités : Brice Teinturier d’IPSOS et Virginie Martin, politologue, souvent présente sur le plateau de C dans l’air ont dressé un état des lieux. Grosso modo, le centre de gravité politique se déplace à droite et les Français semblent résignés. Leur mot d’ordre ? C’était mieux avant, vive la tradition, vive la nostalgie ! Vive les trente glorieuses ! Comme l’a bien dit Mme Martin, pendant les 30 glorieuses, le sort des femmes n’était pas des plus enviables, les libertés restreintes et l’eau ne courait pas dans tous les logements. Ce qui n’empêche pas le gouvernement actuel de souffrir d’une crise de résultat sur l’emploi, notamment, et le pouvoir d’achat. Je suis persuadé que l’affaire Cahuzac joue un rôle essentiel dans le doute ressenti par les Français à l’égard de la parole politique et que si le FN est en train de gagner la bataille des idées, c’est bien parce qu’il a été légitimé par Sarkozy est la droite extrême. Pascal Cherki déplore l’affaiblissement de l’Etat dont le rôle a été essentiel pendant des décennies même sur le plan économique : « La réduction de la dépense publique est une erreur colossale et la Gauche le paiera cher. »
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