Les deux premiers épisodes poursuivent le crossover de la Cour des Hiboux et se déroulent lors de la fameuse nuit où les ergots ont pour mission d’éliminer tous les gros bonnets de Gotham City. Répondant à l’appel de détresse lancé à tous les alliés de Batman, Nightwing part à la rescousse du maire Hady. Si le récit est intimement lié à l’excellente histoire racontée par Scott Snyder dans Batman – La cour des Hiboux, elle s’attaque également au passé familial de Dick Grayson. Les liens tissés entre les deux sagas sont donc très intéressants et permettent également de revenir sur le vieux Gotham.
Les trois épisodes suivants font suite à l’arme de Nightwing découverte sur une scène de crime lors du tome précédent. Cet arc narratif intitulé « La République de Demain » transforme donc notre héros en suspect principal et met en place une nouvelle menace incarnée par un nouveau vilain qui se fait appeler Parangon. Si les motivations de cet adversaire trop caricatural sont malheureusement assez risibles et que l’intrigue n’est pas plus intéressante que cela, Higgins a cependant la bonne idée d’intégrer la fille de l’assassin des parents de Dick au récit. Après le retour en ville du cirque Haly et l’affrontement avec l’aïeul du héros, l’auteur continue donc de donner un peu plus de profondeur à son personnage en le confrontant régulièrement à son passé. En revenant sur les origines du héros, l’épisode #0 proposé en fin d’album, s’inscrit d’ailleurs dans cette même philosophie.
Visuellement, le travail d’Eddy Barrows est splendide, avec des scènes d’action et des acrobaties qui en mettent plein la vue. Je ne suis par contre à nouveau pas trop fan du dessin de ses remplaçants sur le deuxième récit, qui n’est d’ailleurs pas non plus le meilleur au niveau du scénario.
Bref, deux premiers épisodes qui sont quasiment indispensables pour ceux qui lisent la saga Batman – La cour des Hiboux et une suite divertissante, mais sans plus.