Prostitution: La fin du principe du client roi en France

Publié le 06 décembre 2013 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Comme le gouvernement suédois, la France veut s’inscrire dans la lignée des pays de l’espace européen qui sanctionne les clients des prostituées. En effet, l’argument selon lequel la prostitution peut être considérée comme une violence infligée à une personne est réelle pour les partisans de cette loi. Par conséquent, toute personne qui sollicite les services d’une prostituée sera amendée de 1500 euros, doublée en cas de récidive.
En outre, l’un des aspects de cette loi serait aussi de faire faire un stage de sensibilisation auprès d’associations sur le modèle de ceux effectués pour la prévention routière pour les contrevenants.
Tout comme la députée Olivier Maud, la majorité socialiste et les associations féministes, considèrent que la prostitution est la chosification de l’espace humaine. Sanctionner les clients de ce fait, revient d’une part à leur faire prendre conscience des souffrances tant psychologique que physiques que subissent toutes ses personnes qui sont amener à vendre leur corps et d’autre part à ralentir le pouvoir et l’influence des réseaux mafieux de la prostitution.

Quand l’écrivain Frédéric Beigberder et les "343 salauds" s’insurgent contre cette loi qu’ils considèrent comme principalement visant à dicter la conduite sexuelle des gens, le débat prend une autre tournure. En effet, ils réclament la liberté de tous dans leur choix sexuel. Ils réfutent donc l’idée selon laquelle amender les clients ait un effet pédagogique. Les associations de préventions comme Médecins sans frontières quant à elles, craignent que cette loi illogique risque de changer négativement la configuration du monde de la prostitution en France. Pour les défendeurs de la cause des prostituées, la pénalisation entraînerait un réseau souterrain qui obligerait les prostituées mais surtout les clients à la clandestinité. La conséquence directe d’une telle situation pour ses associations serait des abus, de la violence à l’égard des prostituées, mais surtout un regain des infections sexuellement transmissibles (IST). Outre l’amendement des clients, l’abrogation du délit de racolage, l’un des autres aspects de cette loi est critiquée également.

La rapporteur Olivier Maud affirme qu’"entre les fantasmes de certains et la réalité que vivent 90% des personnes prostituées, il y a le monde de la violence et l'argent de la traite dont le chiffre d'affaires est de 3 milliards de dollars en Europe".
Certes, tous sont unanimes pour décrier la violence et l’exploitation des prostituées. Mais face à cette loi révolutionnaire, pourrions nous envisager que dans un futur proche la prostitution serait amenée à disparaître en France? Non. Le plus vieux métier du monde a fait débat dans l’hémicycle. Les députés ont voté la proposition d...  (294.9 Ko) L'homme pacifiste figure emblématique du XXe siècle surnommé le "Jésus Christ des Noirs" vient d...  (123.67 Ko)