C’est un tag original, qui me vient de c’était comment avant, Je me suis juste permise de mettre le titre en anglais, ça a un petit côté Madness, " our House, in the middle of the street"…voilà que je retombe dans les eighties, encore un fois!
Dans ma rue, il n’y a que des maisons, et elles ne sont pas toutes identiques, ce qui n’est pas toujours le cas ici. Mais elles ont un air de famille, toutes en briquettes rouges.
Dans ma rue, les back gardens, les jardins derrière sont clôturés de hautes palissades en bois, mais pas les front gardens, pas de barrière d’un jardin à l’autre comme en France.
Dans ma rue, les pelouses sont toutes vertes et merveilleusement entretenues, les rosiers sont taillés au cordon, et les plates bandes débordent de fleurs colorées au printemps…même chez moi, mais c’est un pur hasard hérité des propriétaires précédents.
Dans ma rue, on suspend des paniers fleuris à côté des portes d’entrée…et moi aussi, ça reste dans mes compétences horticoles, on peut les acheter tout prêts.
Dans ma rue, les enfants font du vélo en été, c’est un cul de sac, il n’y a pas de circulation. ( ça s’écrit aussi cul de sac en anglais, mais ça se prononce à peu près "kiou de sâk")
Dans ma rue, les enfants organisent des Toys sales sur le trottoir pour se faire de l’argent de poche en revendant leurs vieux jouets. Les petites voisines ont même installé une petite table cet été pour vendre de la limonade.
Dans ma rue, tout le monde se salue, et prend le temps de discuter de la météo, même sous une pluie battante.
Dans ma rue, on croise beaucoup de gens qui promènent leur chien, jusqu’à l’espace vert, le Green, derrière la dernière maison. Les enfants y jouent au foot aussi.
Dans ma rue, les maisons sont décorées, pour Noël, pour Hallowe’en, mais aussi pour Pâques, pour le jubilé de la reine, pour les match de foot. Les naissances s’affichent aux fenêtres, dont les rebords s’ornent d’une multitude de cartes de félicitations.
Dans ma rue, les voisins s’invitent pour des barbecues impromptus de mai à septembre. Quand il ne pleut pas. Même ceux qui ne participent pas profitent des odeurs de cramé.
Dans ma rue, on a organisé un pique nique géant pour le jubilé de la reine. Il a plu. On a fini dans un salon.
Dans ma rue, on croise le laveur de carreaux, le marchand de glace, et le facteur.
Dans la rue, les maisons se vendent peu à peu, et des familles avec de jeunes enfants remplacent au fil des années les personnes âgées. Mais tout le monde s’inquiète quand on voit passer une ambulance. ( la dernière fois, les ambulanciers s’étaient tout simplement perdus et ils m’ont demandé leur chemin….c’est inquiétant aussi!)
Dans ma rue, il ne se passe pas grand chose, mais il y a des Français! Et on a plein d’enfants! Certains voisins trouvent cela follement exotique, et semblent ravis. Ils sont très curieux et nous posent plein de questions. D’autres moins, mais les anglais sont très polis.
À me relire, j’ai l’impression que ma rue n’est pas seulement dans une petite ville d’Angleterre, mais qu’elle est aussi coincée dans les années cinquante! Et pourtant, j’ai beau chercher, la description est bien exacte.
Si vous voulez raconter votre rue, n’hésitez pas, je suis très curieuse!