La carte de clapier

Par Selectionsavicoles

LA CARTE DE CLAPIER

Est‑il indispensable d'insister sur la nécessité de l'enregistrement précis et complet de la vie du clapier ?

Cet article revient sur le sujet et vous propose une méthode intéressante.

Pour être capable de garder trace de toutes les dates, des enregistrements de ' la production et maintes autres données que nécessite toute exploitation, un certain sys­tème d'enregistrement est nécessaire, qui doit être exact, cependant complet et simple. A moins que tout cela soit présent, tout système d'enregistrement des résultats ne sera pas complet et ne donnera pas un tableau exact de la marche de rélevage. ‑

Il y a de nombreuses manières d'enre­gistrer les résultats, mais la seule chose qui nous intéresse est que, quelle que soit la méthode employée, elle donne tous les renseignements nécessaires et désirables.

Nous parlerons tout d'abord de la carte du clapier. Il en existe de nombreux modè­les. Elles doivent être fixées sur chaque case et placées dans un étui de métal, et de telle façon que ni les éléments ni les lapins eux‑mêmes ne puissent les détruire. Bien souvent, si la carte de clapier est égarée, tous les renseignements sur la lapine sont perdus. Quelle que soit la place où on la garde , le principal est qu'elle soit en sûreté et qu'on puisse identifier chaque carte avec chaque case. On y arrive en numérotant les cases et en inscrivant ce numéro sur les cartes.

Les indications portées sur les cartes diffèrent suivant l'importance que leur attribue l'éleveur. Celles qui intéressent les éleveurs de lapins de concours ou d'agré­ment donnent des renseignements inutiles dans une exploitation commerciale et inver­sement. Cependant, certaines choses doivent figurer sur les cartes, quel que soit le genre d'élevage. Tout lapin utilisé comme reproducteur devrait avoir un numéro permanent tatoué dans son oreille, et reproduit sur la carte de clapier.

Sur chaque carte devraient figurer la date de naissance du lapin, le numéro de l'oreille des parents et le numéro de la case. Ceci devrait constituter le titre de chaque carte. Beaucoup de cartes que l'on peut se procurer ont au dos un espace pour le pédi­gree complet du lapin. C'est particulièrement précieux pour les éleveurs qui élèvent du contingent reproducteur ou de concours, car cela leur permet de voir d'un coup d'oeil l'histoire d'un lapin dans chaque case en particulier.

Le reste du recto de la carte devrait être divisé en colonnes verticales portant : la date de l'accouplement, le numéro du mâle auquel la lapine a été accouplée, et l'indication si la lapine a conçu au a manqué ; on met une marque (+) (plus) si la lapine a conçu, et une marque (‑) (moins) si elle a manqué. Puis vient une colonne qui indique le nombre de jeunes nés vivants. La colonne suivante indique le nombre de jeunes lais­sés avec la lapine. Si elle en a donné quatre et que ces quatre soient ajoutés à une autre lapine, on doit le voir sur la carte.

Si l'on doit pour une raison ou pour une autre, garder trace des jeunes ajoutés, le numéro de la lapine ou de la case d'où venait ces jeunes additionnels doit être inscrit sur la carte, et les jeunes sont marqués de la même manière pour les identifier. Si des jeunes sont enlevés parce que la portée est trop nombreuse, et donnés à élever à une autre lapine, cela sera indiqué de la même manière, en montrant à quelle lapine les jeunes ont été transférés.

Dans une exploitation importante, un certain nombre de lapines mettent bas le même jour ou à deux jours d’écart, et en égalisant les portées, il est possible généralement de laisser huit jeunes à chaque lapine. Il n'est pas habituel que l'on ait à détruire des jeunes en excès. On peut laisser à chaque lapine huit petits et on le fait ordinairement en retirant les jeunes au­-dessus de huit pour les donner à une lapine qui en a moins.

Nous avons une colonne qui donne le nombre de petits encore vivants à un mois ; à ce moment, on met le nid-caisse hors de la case. Le seul but de les compter est de déterminer le pourcentage des pertes pendant le temps que nous appelons les pertes du nid‑caisse.

La colonne suivante donne le nombre de jeunes ayant atteint 2 mois ; à ce moment ils sont sevrés ou vendus. Il y a une colonne pour le poids de la portée entière, une pour le poids moyen de chaque jeune et une colonne donnant la qualité de la portée. Pour avoir une carte plus complète, on peut indi­quer si les jeunes de la lapine sont de bons producteurs et si l'on doit ou non en réserver davantage pour le contingent reproducteur. Cela est très important pour le choix de ce contingent.

Tout cela est nécessaire pour avoir une note indiquant sur la carte si on doit ou non réserver davantage de sujets d'une produc­trice par ailleurs excellente. Une carte de clapier devra être placée sur chaque case de mâle également. Le litre serait le même mais les colonnes disposées autrement. Elles devraient donner la date de l'accouple­ment, le numéro de la lapine, et mentionner également dans une colonne finale, le poids total, le poids moyen des jeunes et la qualité de la portée.

Les cartes de clapier donnent une quan­tité de renseignements dont dépend le succès ou la faillite de l'exploitation. On peut, par ce moyen, indiquer du premier coup d'oeil combien a produit chaque lapine, si elle est aisée à accoupler, combien de fois elle a manqué la mise bas, combien de jeunes elle a mis bas, comment elle en prend soin pendant les mois de nid‑caisse, combien elle en élève, combien pèse la portée à 2 mois, et la qualité des jeunes, Les cartes du mâle diront la quantité des jeunes et ce qui est important dans le cas de mâles devenant stériles périodiquement, combien de fois la lapine n’a pas été fécondée.

On peut sans doute procéder autre­ment, mais la carte de clapier est la méthode la plus simple et la plus exacte pour enre­gistrer les résultats de l'occupant de chaque case. Nous savons où est chaque lapin mais il est impossible de se rappeler tous les numéros de tatouage de chacun. Nous maintenons donc chaque animal dans sa case pendant toute sa vie et nous l'identifions par le numé­ro correspondant.

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