Le bestiaire merveilleux de Kazue Takahashi : trois livres pour (grand) enfant

Par Kaeru @Kaeru

 
Sur mes étagères, entre les romans japonais et la SF, il y a aussi des livres d'illustrations pour enfant. Le salon de la presse et littérature jeunesse de Montreuil vient de fermer ses portes et j'ai encore craqué ! J'ai compléter ma petite collection d'ouvrage tout doux de Kazue Takahashi.

Fumo Fumo, le compagnon idéal


Fumo Fumo est une créature étrange, ni chien, ni chat, ni rongeur. C'est un petit être mignon qui vivait jadis dans les nuages. Il aime être en compagnie de sa maitresse qui s'en occupe avec amour et beaucoup d'attention.
 Fumo Fumo est là, installé sur ses pieds quand elle travaille où juste à côté quand elle se promène ou jardine. Indépendant et cependant, bien présent dans la vie.
Fumo Fumo égaye le quotidien et respire la tendresse.

Kuma Kuma, l'ours solitaire


En quelques dessins flous et aéré, l'auteur nous raconte l’amitié entre un ours et un humain. Difficile de rendre avec les mots la subtilité et l'ambiance douce-amère de ces deux titres. Kuma Kuma habite une petite maison isolée et vaque à ses activités : se promener, se couper les ongles, boire du café. Le livre La vie de Kuma Kuma raconte une journée où l'homme part visiter son ami poilu. Celui Kuma Kuma et moi est le quotidien imaginaire de Kuma Kuma, vu par son ami humain qui ne peut lui rendre visite souvent.

Sensibilité japonaise


Avec poésie et lenteur, on regarde vivre cet ours tranquille avec ses petites habitudes attachantes, on regarde se tisser le lien entre Fumo Fumo et sa maitresse. Avec des dessins minimaliste et juste quelques phrases, Kazue Takahashi arrive à transmettre beaucoup d'émotions. Une série pour les parents mais aussi pour ceux qui, comme moi, apprécient la sensibilité japonaise.
Ces trois ouvrages sont une bouffée d'air frais, une émotion à la fois fragile et forte. Ils nous rappellent la relation magique entre l'homme et un compagnon à poils et surtout, nous enchantent la vie sans détail ni complication. Des décors quasi-absents, du blanc, quelques traits et pourtant, le ressentit est là.
J'avais acheté Kuma Kuma il y a bien des années et quand j'ai croisé sur le stand des éditions Autrement, au salon du livre de Montreuil, Mon étonnant Fumo Fumo, je suis repartie avec, un sourire aux lèvres. Et si, à la maison, je n'ai ni vrai Kuma Kuma ni Fumo Fumo, j'ai bien une bestiole pleine de poils qui s'appelle Sumomo ! Copyright : Marianne Ciaudo