Les détracteurs du bio sont tout chafouins.
Ils ont du mal à se remettre de la progression du marché des produits bio en France : de 3,9 milliards d’euros en 2011 à 4,1 milliards en 2012, soit + 5 %.
Voilà que ça remet sérieusement en cause le modèle de production agricole intensive qui sévit en France depuis les années 70 : cultures largement inondées de pesticides, élevages d’animaux en batterie dont les déjections polluent à qui mieux mieux, terres, cours d’eau et nappes phréatiques, jusqu’à provoquer la multiplication des algues vertes en bord de mer.
Alors chacun d’y aller de son concert de critiques et d’interrogations faussement naïves.
Tel Le Figaro Magazine en février dernier qui essayait de peser le pour et le contre, en interpelant ses lecteurs avec des questions, laissant soupçonner son manque de conviction sur les effets bénéfiques du bio. « Meilleur pour la santé ? Non. ».« Plus économe en énergie ? A démontrer. » « Garant de la qualité ? Sans garantie. » « Préserve la biodiversité ? Pas si sûr »…
Mais quelques pages plus loin, le verdict sans appel tombait.
Trois grands chefs étoilés Cyril Lignac, Jean-François Piège et Christian Le Squer, après avoir dégusté en aveugle une dizaine de produits bio et non bio, préfèrent tous les produits bio, à l’exception du pain au goût jugé un peu trop aigre.
Belle revanche pour le bio !
Ces grands chefs ont donc levé le voile sur ce qui motive au premier plan les consommateurs de produits bio. S’ils les préfèrent, quitte à débourser quelques centimes de plus, c’est qu’ils sont meilleurs ! Au goût, assurément. Mais aussi pour la santé ! Car, s’il reste difficile de le prouver scientifiquement, une étude (*) vient de constater le meilleur état de santé des consommateurs réguliers de bio.
Premier point, leur alimentation est plus riche en vitamines, minéraux, omega 3 et fibres, grâce notamment à des produits végétaux non raffinés. Deuxième point : on constate moins d’obèses ou de personnes en surpoids chez les adeptes du bio. C’est un effet indirect de leurs habitudes. Car ce choix s’accompagne d’une meilleure hygiène de vie : moins de boissons sucrées, moins de boissons alcoolisées, moins de lait, moins de charcuterie, plus d’exercice physique.
Le choix du bio, au-delà du choix militant, reflète donc un état d’esprit et une façon de vivre qui entraine ses partisans dans un cercle vertueux.
Pas étonnant alors que les anti bio… tiquent !
Petitgrognon
(*) Etude réalisée par l’INSERM, auprès d’un panel de de 54300 volontaires, recrutés par Nutrinet-Santé