Le crime organisé et les danseuses nues
Un article de la Presse Canadienne publié dans le Journal de Montréal le 24 avril mentionne que la ministre fédérale de l’Immigration, Diane Finley, a reçu des menaces depuis qu’elle a proposé d’empêcher les stripteaseuses étrangères de pratiquer leur métier au Canada.
On y apprend aussi que des fonctionnaires du ministère de l’Immigration ont déjà été la cible de tentatives d’intimidation par le crime organisé lorsqu’il s’agissait de règlements limitant l’accès au Canada de danseuses nues.
Qu’attend-on pour sévir et règlementer encore plus? Doit-on laisser le crime organisé abattre un ministre? Des journalistes ont déjà subi les représailles du crime organisé. C’est su et connu depuis longtemps que les demandes d’immigration pour les danseuses nues sont majoritairement contrôlées par le crime organisé. Le Canada perd la trace de plusieurs immigrantes qui finissent, cachées dans le monde de la prostitution sous le contrôle du crime organisé. Des filles à qui ont leurs enlèvent leur passeport, on les empêchent de demander de l’aide, des filles qui se retrouvent obligé de se prostituer.
Qu’attend-on pour agir? J’ai l’impression parfois que tout le monde est au courant et que personne ne fait rien. Qu’est-ce que je fais de mots tels que “Justice sociale”? Je les mets au poubelle parce que personne n’ose mettre ses culottes? Je les banis de mon vocabulaire parce que personne ne peut s’organiser à désorganiser le crime organisé?
Quel message envoyons-nous à nos jeunes? Est-ce une façon de leur dire qu’ils sont aussi bien d’adhérer à un gang de rue et envisager le proxénétisme comme une bonne source de revenu? Dans les années 1970, nous avons laissé des motards se regrouper, s’organiser et devenir des institutions. La criminalité est le reflet de notre laxisme social.
Il reste encore un peu d’espoir qui m’habite. Que justice et équité puissent trouver leur place dans notre pays. Mais quand je vois le Canada avoir de la difficulté à prendre sa place et mettre les choses en ordre, comment puis-je espérer que, mondialement, les pays du tiers-monde accèdent eux aussi à cette justice tant espéré?