Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : « Les garçons et Guillaume, à table ! » et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : « Je t’embrasse ma chérie » ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus.
Les relations mère/enfant sont complexes. Depuis la nuit des temps, la littérature, le cinéma, se sont penchés sur ce oedipien complexe lien. Il faut dire qu’en la matière, Guillaume Gallienne a de quoi dire… Et c’est ce qu’il a fait magistralement – j’ose dire : génialement? – tout d’abord dans une pièce puis, dans un film.
Je vous conseille fortement l’écoute de l’émission Ca peut pas faire de mal du 16 novembre consacré à la mère… du même Guillaume Gallienne!
J’avais eu la chance de voir la pièce, il y a environ 4 ans. J’avais tout bonnement adoré. J’avais décelé chez Guillaume Gallienne la marque des grands : capable de nous faire passer en l’espace de quelques secondes, du rire aux larmes. Malheureusement, la version cinématographique est moins réussie. Je vous rassure, on s’amuse beaucoup mais on ne retrouve pas la même finesse qu’au théâtre. Certains gags sont un peu lourds, pour ne pas dire gras. Et moi, l’humour à la 7ème compagnie, cela ne me touche pas.
Tout cela n’empêche pas de passer – tout de même – un bon moment. Je pensais énormément rire durant cette projection. Au final, j’ai surtout été très émue (quelle déclaration d’Amour à sa mère!) mais finalement, est-ce que j’y perds au change?