D’après un communiqué du Comité de soutien aux luttes du bassin minier de Gafsa (ici), près d’une centaine d’habitants de Redeyef (Tunisie) auraient décidé en fin d’après-midi de fuir la ville pour ne plus y subir le harcèlement continu des forces de police (ici, ici et là). « Nous quittons notre ville pour la laisser aux policiers », tel aurait été le mot d’ordre qui aurait guidé cette action. Finalement, les animateurs du comité de grève seraient parvenus à les en dissuader.
Ces évènements font suite au décès d’un jeune chômeur de 26 ans (Vous pouvez visionner ici la vidéo), électrocuté la veille alors qu’il se trouvait, avec d’autres chômeurs à l’intérieur d’un générateur électrique desservant les ateliers de la compagnie des phosphates de Gafsa. Un autre jeune de 21 ans, se trouve actuellement dans le coma. Par cette action spectaculaire, ils entendaient protester contre le non respect par les autorités préfectorales d’un engagement stipulant le recrutement au sein de la compagnie d’un certain nombre de chômeurs. Le sous-préfet accompagné d’une brigade d’intervention de la police s’est rendu sur place pour dégager les jeunes chômeurs en utilisant des gaz lacrymogènes.
Une question aujourd’hui se pose, et l’on voudrait que les autorités fassent toute la liumière sur cette affaire : qui a donné l’ordre de remettre le générateurs sous tension alors que l’on savait que les protestataires s’y trouvaient ?