The Good Wife, Saison 2Créé par Robert King et Michelle King.Produit par Ridley Scott et Tony Scott. Synopsis : Après le scandale d'infidélité et de corruption de son mari, le procureur de Chicago, Alicia Florrick doit chercher un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle se fait alors embaucher en tant qu'avocate dans un cabinet réputé de Chicago et doit faire ses preuves malgré – et à cause de – la réputation de son mari. J'avais prévu d'enchainer avec la seconde saison après avoir écrit mon article sur la première mais, faute de temps, voilà plusieurs semaines passées entre et du coup un petite perte de mémoire concernant cette saison que j'ai revu pourtant il n'y a pas si longtemps. Un petit tour sur internet pour me rafraichir la mémoire et c'est partit !
La où la première saison posait de solides bases pour la suite, la seconde utilise les éléments mis en place et tente de les sublimer, avec plus ou moins de succès. Cette saison est principalement l'occasion d'installer le triangle amoureux entre Alicia, Peter et Will, déjà présent auparavant mais prenant une place centrale dès le season finale précédent. Même si ce n'est pas forcément ma partie préférée de l'intrigue, il est clair que ces relations amoureuses sont vraiment importantes et rythment la saison de façon très habile. Les hauts et les bas entre Peter et Alicia s'emboitent parfaitement avec l'amourette qu'elle a avec Will. Je ne m'attendais pas, lors de mon premier visionnage, à la bombe narrative qu'est la relation entre Peter et Kalinda. Après coup, cela fait moins d'effet mais c'est tout de même une idée vraiment géniale pour relancer le duo Alicia/Kalinda qui a, jusque là, toujours été un peu trop gentillet.
Cette saison est clairement celle où Kalinda prend son envol. On découvre (ou en tout cas on croit découvrir) des choses sur son passé et son duel avec Blake a un bon rythme. La première fois j'avais été un peu ennuyé par tout ça, mais j'ai appris a aimer Kalinda avec le temps et j'ai du coup apprécié la violence froide de la jeune femme et sa hargne lorsqu'elle se sent acculée. Cependant, on peut regretter qu'on ignore un peu ce que les showrunners veulent faire du personnage sur le long terme, et c'est comme ça sur pas mal de saisons, voir toute la série concernant Kalinda. C'est un sorte d'électron libre un peu en marge de l'histoire principal et qui brille, à mes yeux, surtout lorsqu'elle est inclue aux enquêtes. L'arrivée de Blake se fait grâce à Derreck Bond, le nouveau partenaire à Lockhart/Gardner. J'ai trouvé cette arc particulièrement amusant à revoir, surtout lorsqu'on sent le duo Will/Diane se construire avec plus d'unité, tandis que la première saison les tiraillait dans tous les sens sans but précis, au grès des affaires. Ici il y a un ennemi commun qui se forme, et même si au final on a un peu l'impression que les deux sont de véritables enfoirés, sacrément machiavéliques par dessus le marché, le tout a quelque chose de grisant. David Lee commence à prendre une place proéminente, pour le meilleur car c'est un personnage tout à fait génial, hilarant, décalé et terriblement noir. C'est dans cette seconde saison que Lockhart/Gardner prend du volume et surtout la structure qu'on va lui connaître dans la grande majorité de la série, ce bras de fer entre les deux piliers avec quelques embrassades au milieu.
L'autre arc principal de cette saison est la campagne de réélection de Peter Florrick et est bien évidement un réel plaisir. J'avais déjà parlé lors de mon article de la première saison que Peter était un de mes personnages préférés, surtout car ses apparitions sont toujours utiles et très bien dosées. Le garder sur le devant de la scène permet aussi de développer sa vie de famille et du coup de mettre en avant Zack et Grace - qui sont tous les deux géniaux, surtout lorsqu'ils interviennent un peu dans l'histoire, surtout la campagne. Cette saison est aussi l'occasion d'ajouter Eli Gold au rang des personnages principaux, et je suis entièrement d'accord avec cette décision. Eli est un personnage atypique, hilarant et capable d'une intensité dramatique étonnante à la fois. Ce qui est amusant, c'est que Peter évolue à travers Eli sans pour autant apparaître à l'écran, ce qui donne une dynamique vraiment intéressant à certains épisodes. Cela montre également que les personnages de la série n'évoluent pas que lorsqu'ils sont dans un épisode mais qu'il y a clairement un monde en perpétuelle évolution derrière tout ça, et c'est carrément plaisant lorsqu'on en prend conscience.
Cette seconde saison continue dans la lancée de la première avec un accent mis sur les personnages, plus que j'avais. La réalisation monte d'un cran et est de plus en plus audacieuse, sans pour autant être déjà au niveau des saisons suivantes. Cependant, la variété des intrigues et la narration est tellement créative que cela compense largement tout le reste. Les acteurs continuent d'être spectaculaires, les seconds rôles n'était clairement pas en reste et complètent avec brio la toile de la série.