Toujours est-il qu’il y a des pans de classification un peu partout, et qu’ils sont cohérents les uns avec les autres. Dernière avancée dans mon travail : j’ai fini par croire que l’adhocratie, un type d’organisation très à la mode dans ma jeunesse, n’est probablement rien d’autre que l’organisation de la tribu primitive. Le changement qui va avec serait donc un des plus vieux qui soient.
Changement Description / histoire / culture Limites / dangers
Adhocratique Tribu (primitive) / équipe sportive / forme d’organisation qui s’adapte immédiatement aux événements ou à l’initiative décisive d’un de ses membres - plus vieille conduite du changement qui soit ? (Changement culturel allemand ?) Demande un « esprit d’équipe », le partage de valeurs communes fortes (étape préliminaire de socialisation)
Planifié Changement lié à la société (un groupe humain très étendu) / wuwei chinois mais aussi changement démocratique. Peut-être compliqué
Dirigé / Bureaucratique Lié à la science ou scientisme : « the one best way » de Taylor – celui qui sait organise le travail de celui qui ne sait pas. Vision individualiste du monde. Risque de totalitarisme.
Libertaire (?) Autre forme d’individualisme. Lié à la notion de libre arbitre, d’individu libre de tout lien social. Cela conduit au « diviser pour régner » anglais. Ou au « changement pour le changement ». Risque de dislocation sociale
Contrôle du changement
Considération « transversale ». Le but d’un
changement est de « modifier un système ». Contrôler un changement
permet de s’assurer que l’on obtient ce que l’on veut. Dans certains cas, il
n’est pas possible de savoir ce que l’on doit viser. Le changement se fait
alors à l’aveugle. Il est subi, il produit un phénomène de deuil. C’est la
théorie du « dégel » de Lewin. (C’est ce qui nous arrive
actuellement.)
Comme je le dis régulièrement, ces types de changement ne s’opposent pas. Ils correspondent à des phases d’un changement donné. Mais ils sont dangereux lorsqu’on les applique à l’exclusion des autres.