Magazine Société

Quand l’iran aura la bombe atomique

Publié le 04 décembre 2013 par Laurentarturduplessis

Pas de démantèlement des installations nucléaires iraniennes

Dans une interview au Financial Times publiée le 29 novembre, le président iranien, Hassan Rohani, a exclu « à cent pour cent » un démantèlement des installations nucléaires en Iran. Cette déclaration a fait écho à celle du ministre des Affaires étrangères iranien, Mohamad Javad Zarif, devant la presse à l’aube du 24 novembre dernier, juste après la signature de l’accord de Genève : il réaffirmait le « droit inaliénable [de l’Iran] à l’enrichissement d’uranium ». Il martelait que le texte de l’accord contient « une référence claire selon laquelle l’enrichissement va continuer. » Succédant à Zarif devant la presse, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a prétendu l’inverse : l’accord de Genève « ne dit pas que l’Iran a le droit à l’enrichissement, quoiqu’en disent certains commentaires d’interprétation ». L’encre du traité n’était pas encore sèche que, déjà, les deux parties faisaient publiquement état de leurs divergences sur son interprétation.
Lequel des deux protagonistes jouait la comédie ? Le secrétaire d’État américain. Il s’agissait pour Kerry de masquer l’ampleur des concessions faites à l’Iran pour aboutir, à tout prix, à un accord. Il suivait ainsi les directives du président Obama. Le 1er décembre dernier, dans une interview donnée à la chaîne de télévision américaine Fox News, Michael Hayden, général à la retraite et ancien chef de la National security agency (NSA) et de la CIA, a parfaitement décrit la réalité : « L’accord de Genève contredit les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Restons honnête ! Nous avons reconnu l’enrichissement d’uranium de la République islamique d’Iran. Il n’y a point de doute que cela signifie un rejet des anciens accords auprès de l’ONU ».

L’impasse de l’accord sur le nucléaire militaire

Autre exemple de concession exorbitante faite aux Iraniens à Genève : la base militaire de Parchin n’a pas été intégrée à la liste des sites ouverts à tout instant aux visites des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui, pourtant, en ont demandé plusieurs fois l’accès à l’Iran. En vain. L’AIEA soupçonne que des essais de détonateur pour bombe atomique aient été effectués sur ce site, que les Iraniens s’emploient à niveler… L’accord de Genève prévoit des inspections quotidiennes de l’AIEA à Natanz et Fordo (où elle a placé depuis longtemps des caméras), mais pas à Parchin. Ce site pose le problème des installations nucléaires secrètes, dont l’AIEA s’est plus que jamais inquiétée dans son dernier rapport, fin novembre : « Depuis 2002, l’agence est devenue de plus en plus préoccupée par l’existence possible en Iran d’organisations inconnues liées aux activités nucléaires qui travaillent sur le développement d’une charge pour un missile ». Ce rapport fait état d’activités « relevant du développement d’un engin nucléaire explosif ».

Vers le cauchemar atomique

Si, dans six mois, les parties ne sont pas en mesure de signer un accord définitif, l’accord provisoire sera prolongé de six mois. Pour Téhéran, ce sera un an de gagné. Un an à redonner un peu de couleurs à l’économie. Un an à enrichir de l’uranium jusqu’à 5% (et sans doute au-delà, dans des installations secrètes). L’accord de Genève est un laissez-passer vers la bombe atomique remis au Guide suprême, Ali Khamenei, et à ses Gardiens de la Révolution, qui n’ont pas l’intention d’y renoncer et de se dissoudre dans le réformisme souhaité par une partie de la société iranienne et par les Occidentaux. Muni de la bombe, le régime des ayatollahs dopera sa déstabilisante politique d’hégémonie régionale via notamment les organisations terroristes du Hezbollah et du Hamas.
Le ministre israélien de l’Économie, Naftali Bennett, a déclaré : « Si dans cinq ans, une mallette nucléaire explose à New York ou Madrid, ce sera à cause de l’accord signé à Genève ». Propos extravagant ? Non. Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par une rechute économique mondiale dont on voit les prémisses, le régime des ayatollahs pourrait se lancer dans le terrorisme nucléaire. En outre, l’obtention de la bombe atomique par l’Iran déclenchera une prolifération atomique qui multipliera les risques d’attentats nucléaires. Les docteurs Folamour feront régner la terreur.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Laurentarturduplessis 1013 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine