Ça fait bien trois ans que Le huit de Katherine Neville se trouve dans ma bibliothèque. Et à vrai dire, je n’ai aucun souvenir de comment il a atterri chez moi. Achat ? Cadeau ? Emprunt à durée illimitée ? Nan vraiment, je ne m’en souviens plus du tout. Enfin bref, je l’ai, et justement, Piplo a proposé une lecture commune autour de ce roman.
Synopsis
New York, décembre 1972 : Catherine Velis, jeune experte en informatique, est une spécialiste des échecs. Alors qu’elle se prépare à partir en Algérie travailler pour l’Opep, des événements mystérieux se succèdent. C’est d’abord une vieille femme qui la prévient des dangers qui rôdent autour d’elle, puis un antiquaire qui lui demande de rassembler les pièces d’un jeu d’échecs très ancien dont une bonne partie serait dissimulée en Algérie… Sud de la France, printemps 1790 : Mireille de Rémy et sa cousine Valentine sont novices dans l’abbaye fortifiée de Montglane. Alors que la révolution bat son plein, la Mère supérieure les charge d’une étrange mission : disséminer à travers le monde les pièces du jeu d’échecs de Montglane, qu’un Maure aurait offert à Charlemagne. Celles-ci, réunies, renfermaient un secret qui donnerait accès à une terrible puissance. Les deux cousines partent alors pour Paris où sévit la terreur. Le Huit nous propose de suivre les destins parallèles de Mireille de Rémy et de Catherine Vélis, depuis les alcôves révolutionnaires parisiennes, où se livrent d’étranges luttes de pouvoir, jusqu’aux cercles fermés qui, à notre époque, contrôlent l’énergie et l’économie.
Mon avis
Pour commencer, j’aimerais m’autocongratuler. Ouais, j’suis comme ça moi ! Nan parce que vous comprenez, j’ai réussi à lire les plus de 900 pages en trois jours. Et sincèrement, je ne pensais pas y arriver. Tout ça pour pouvoir poster ma chronique à temps pour la lecture commune. Tout ça pour finalement réussir à la poster avec quelques jours de retard…
Dans ce roman, nous voyons nous confronter deux histoires. La première se déroule à notre époque, enfin dans les années 1970. La deuxième en 1790, en pleine Révolution Française. Evidemment, les deux histoires sont liées, par une histoire de jeu d’échecs…
J’ai trouvé que les trames respectives tardaient à se mettre en place et à rentrer réellement dans le sujet principal de ce roman. Surtout celle concernant l’époque actuelle. L’auteur nous donne pleins de détails, qui certes pourraient s’avérer intéressants, mais il y en a trop selon moi, et finalement on finit par oublier l’essentiel.
Malgré cela, j’ai trouvé que la passage d’une époque à une autre se faisait sans difficulté. Jamais, je ne me suis demandée quelle histoire j’étais en train de lire, et ce, pas uniquement grâce aux personnages qui diffèrent. La construction de ce roman s’avère intelligente, et c’est pour moi son point fort. Mais si vous avez l’habitude de lire mes billets littératures, vous savez que j’aime ce genre de roman ;)
Dans ce roman, l’Histoire avec un grand H tient la dragée haute. J’ai apprécié approfondir ma culture sur la Révolution Française, sur les Maurs ou encore Catherine de Russie. Cependant, j’ai trouvé que l’auteur multipliait inutilement les références historiques, et finalement cela finissait par devenir trop. En fait, je me suis plusieurs fois demandée si ces références étaient là pour apporter un plus à la trame du roman, ou bien parce que l’auteur souhaitait d’une certaine manière prouver à son lecteur qu’elle avait fait des recherches pour écrire son roman. Donner des faits précis c’est bien, faire en sorte que ces faits prennent le dessus dans un roman de fiction, je ne suis pas forcément pour.
Le huit est également un thriller. Et là, le but est de rassembler un fameux échiquier, et faire face pour les héroïnes aux nombreux obstacles qui se dressent face à elles. Et au fil des pages, de nombreuses références aux échecs sont faites. Sauf que moi, je ne sais pas y jouer, et je n’y connais absolument rien. Alors si toi aussi t’es un vierge des échecs, ne panique pas ! Le roman te reste complètement accessible. Parce qu’évidemment, l’intrigue va bien au-delà d’une simple partie de jeu. Malgré tout, j’ai relevé vers le début du roman une erreur de traduction. Un moment l’auteur fait référence à Casablanca, or si je ne me trompe pas, je pense qu’il s’agit plutôt de Capablanca. Je ne sais peut-être pas jouer aux échecs, mais je connais tout de même quelques noms.
Donc, l’intrigue en elle-même est intéressante, sauf qu’au bout d’un moment j’ai le sentiment que tout devient compliqué, tout s’entremêle et se surentremêle, et tout ça finit par me lasser. J’aime les thrillers qui font réfléchir, mais j’aime pas avoir cette impression de devoir reprendre à chaque fois l’histoire du début juste pour déméler un fil.
Enfin, j’ai été très… étonnée par la fin quelque peu surprenante. Plus exactement, j’ai envie de dire que cette fin m’a frustrée.
Là, comme ça, en lisant ce billet, tu te dis que je n’ai pas aimé ce roman. Et bien le truc c’est qu’en réalité je n’ai pas détesté. Ce n’est certes pas mon roman préféré, cependant, je ne le qualifierais pas de mauvais pour autant. Malgré tous ses défauts, je me suis laissée prendre par l’histoire, surtout celle se déroulant à l’époque de la Révolution, mais également par l’écriture de l’auteur que j’ai trouvée très agréable. D’ailleurs, il paraît qu’il y a une suite à ce roman, et ce n’est pas impossible que je la lise un jour.
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