Un nouveau test de diagnostic qui pourrait éviter des milliers traitement inutiles, car la molécule identifiée, Avß6 intégrine s’avère, avec cette recherche britannique, associée de manière spécifique, au développement du cancer du sein invasif. Ces travaux, présentés dans la revue Clinical Cancer Research fournissent a minima une nouvelle piste de détection des cancers du sein à risque élevé de propagation.
La recherche menée par plusieurs instituts de recherche britannique s’est concentrée sur un type précoce de cancer du sein appelé carcinome canalaire in situ (CCIS). Dans ce type de cancer du sein, les cellules cancéreuses sont identifiées seulement dans le revêtement des canaux mammaires, et ne se sont pas propagées à l’extérieur de ces canaux. Dans plus de la moitié des cas, les cellules cancéreuses ne vont pas se propager, dans l’autre moitié des cas, elles vont gagner les autres tissus du sein puis d’autres parties du corps. Aujourd’hui, faute de pouvoir « faire la distinction », toutes les femmes atteintes d’un CCIS sont traitées, généralement par chirurgie et radiothérapie combinées.
L’étude a analysé les cellules cancéreuses de tumeurs de 532 femmes atteintes d’un CCIS puis a suivi l’évolution de la maladie. Les chercheurs ont identifié une molécule de signalisation biologique appelée intégrine avß6 et ont examiné son rôle dans la croissance et la propagation des cellules tumorales. Leur recherche révèle que,
· Intégrine avß6 n’est pas présente dans les cellules normales du sein,
· des niveaux très élevés sont présents en cas de CCIS qui deviennent invasifs,
· mais des niveaux moyennement élevés sont également retrouvés dans des cancers qui restent in situ (risque de faux positifs).
· Cependant, les niveaux de l’intégrine avß6 dans les cellules sont significativement associés à l’évolution d’un CCIS vers un cancer invasif du sein et à la récidive plus tard dans la vie.
· Les chercheurs parviennent à bloquer cet effet de propagation de la tumeur médié par les cellules tumorales exprimant l’intégrine avß6.
L’étude suggère ainsi que des niveaux élevés de l’intégrine avß6 dans les cellules cancéreuses indiquent un risque élevé de cancer invasif. Les niveaux de cette molécule permettraient ainsi d’identifier les femmes à faible risque et de leur épargner un traitement inutile.
Ils soulignent également l’intérêt de poursuivre les recherches sur le blocage de cet effet de progression de la tumeur.
Source: Clinical Cancer Research October 22 2013 doi: 10.1158/1078-0432.CCR-13-1504
Altered Microenvironment Promotes Progression of Pre-Invasive Breast Cancer: myoepithelial expression of αvβ6 integrin in DCIS identifies high-risk patients and predicts recurrence (Visuel CCIS@NIH)
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