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David contre Goliath ou comment nous avons réussi à vaincre la banque

Publié le 04 décembre 2013 par Zorelie45

banksters tucker

Quand renégocier son prêt immobilier avec sa banque ou faire racheter son crédit par une autre n’est pas possible, la partie n’est pas pour autant perdue !

Il y a tout juste un an, avec Monsieur Zelvav, nous avons voulu renégocier notre prêt immobilier. Les conditions étaient toutes réunies : des taux immobiliers plus faibles qu’à l’époque où nous avions emprunté (3,40% au lieu de 4,10%), un meilleur salaire pour mon mari et 5 ans de bilan (il est indépendant), un congé maternité pour moi (et donc un salaire plein), pas encore de crédit voiture, ni de prêt travaux. Bref, le tableau était parfait !

Notre banque n’ayant pas voulu renégocier, nous avons donc consulté plusieurs banques concurrentes pour un rachat de crédit. A cette époque-là, avec Monsieur Zeldav, nous surveillions tous les jours l’évolution des taux sur meilleurtaux.com. Après quelques rendez-vous, nous avons fini par trouver LA banque avec qui nous souhaitions faire affaire : un directeur d’agence très sympa, intelligent, à l’écoute, le meilleur taux proposé jusqu’à présent, une réelle réflexion sur l’avenir, une agence près de chez nous, un gain de 44 000€ sur notre prêt immobilier, une durée ramenée de 28 ans à 25 ans. La totale, le rêve absolu, le marché du siècle ! Sauf que voilà, cette banque nous a fait foirer le dossier. On nous a refusé la caution bancaire puis l’hypothèque et nous nous sommes retrouvés après 6 mois d’aller-retour le bec dans l’eau ! (qui dit directeur d’agence comme conseiller, dit emploi du temps surchargé, réunions à gogo avec le siège, jours de récup en folie, bref la galère à joindre et des temps de réponse à rallonge !)

Retour à la case départ.

Après cet échec, nous avons décidé avec Monsieur Zeldav de retenter l’expérience mais cette fois-ci en passant par le courtier qui avait monté notre dossier la première fois il y a maintenant 3 ans. Sauf que, entre temps, nous avons acheté une voiture (et hop un crédit conso sur le dos), j’ai pris un congé parental (et hop plus de salaire mais des allocations de la CAF), nous avons eu des travaux à réaliser (et hop un nouveau prêt à la conso) et les taux ont remonté. En résumé, notre taux d’endettement dépassait maintenant allègrement les 33%. Mais comme nous avons des revenus confortables, le restant à vivre était plus que raisonnable. Un dossier donc, a priori, très largement défendable selon notre courtier. Très confiant, il a monté un dossier auprès d’une banque avec qui il a l’habitude de travailler et nous a même obtenu une délégation d’assurance. Malgré les frais engendrés par le rachat de crédit, nous pouvions quand même compter sur 33 000€ de gain (moins que les 44 000€ de départ mais intéressant malgré tout). C’était sans compter sur la très grande frilosité des banques en ce moment.  Après encore 2 nouveaux mois d’aller-retour, nous avons de nouveau échoué.

Nouveau retour à la case départ.

Avec monsieur Zeldav, nous étions carrément en colère, furibonds, dans l’incompréhension totale mais hors de question de nous avouer vaincu. Nous ne lâcherions pas les bras comme ça. Après plus de 10 mois de tractations et de tentatives, j’ai eu une nouvelle idée !

Un soir, j’ai dit à Monsieur Zeldav « Et si on changeait d’assurance emprunteur ? ». Après tout, sur les simulations du courtier, ce qui nous faisait gagner de l’argent ce n’était pas tant la baisse du taux (qui était bien remonté) mais la délégation d’assurance.

Je peux vous dire que j’ai passé pas mal de temps à lire des articles sur internet, me documenter sur les textes de loi, lire des témoignages. Comme nous avions souscrit une assurance groupe bancaire la partie était loin d’être gagné. De ce que j’ai pu lire ici et là, les banques sont de très mauvaise foie, trouvent mille et une raisons pour vous faire payer des frais et des pénalités (inexistants sur l’offre de prêt ou dans le contrat d’assurance), font traîner les dossiers, se lancent la patate chaude avec l’assureur. Bref, il n’est pas rare de lire des témoignages de personnes ayant bataillé pendant 1 an avant d’arriver à leurs fins. Mais peu importe, j’étais prête à me lancer dans la bataille.

J’ai donc pris ma plus belle plume une lettre type trouvée sur internet que j’ai arrangé à ma sauce et envoyé à l’assurance groupe (en l’occurrence CNP assurances) et  à ma banque (La Caisse d’Epargne), le tout en recommandé avec accusé réception. J’ai bien pris soin d’y joindre une délégation de bénéfice de mon nouvel assureur (devis d’April) + la copie de mon offre de prêt + la copie des conditions générales de l’assurance.

Bon à savoir : si dans les conditions générales de l’assurance groupe il n’y a pas de clause de résiliation, sachez que celle-ci est régit par le Code général des assurances, vous avez donc un préavis de 2 mois pour résilier.

Très vite, nous avons eu un retour de CNP Assurances nous expliquant qu’ils avaient un accord avec la Caisse d’Epargne. Dans le cadre de cet accord, la caisse d’épargne était autorisée à prélever l’assurance en même temps que notre remboursement de prêt (une seule mensualité pour les 2) et donc la réponse ne leur incombait pas. En clair « démerde-toi avec ta banque », la même banque qui quelques jours plus tôt m’avait dit « Ce n’est pas possible de changer d’assurance emprunteur dans la mesure où vos mensualités comprennent le remboursement du prêt plus l’assurance ».  Youhou, c’est le serpent qui se mord la queue. Je vous laisse imaginer ma tête au moment de la lecture de ce courrier !

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Finalement tout est bien qui fini bien. Contre toute attente, la banque m’a rappelé 2 semaines plus tard pour me dire que je devais leur faire suivre les documents originaux de la délégation de bénéfice. Nous ne serons donc bientôt plus lié à l’assurance bancaire (c’est une question de jour).

Nous aurons finalement réussi à économiser 25 000€ sur notre prêt ! (bon au passage la banque nous prélève 340€ pour rééditer un échéancier, c’est cher payé et non contractuel mais pour cette fois on laisse passer).

Banque 0 – Nous 1. Voilà la preuve que même dans la vraie vie David peut vaincre Goliath. Je suis très contente d’avoir tenu bon. Ne vous laissez pas décourager par les démarches ! Ça peut être long mais ça fini par payer.

Je vous mets en pièce jointe la lettre que j’ai utilisé pour résilier mon assurance emprunteur auprès de la banque. Cliquez ici pour la télécharger.

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